Buteur et passeur, Karim Benzema s’est révélé décisif lors du succès de l’équipe de France face au Portugal samedi (2-1). Pas toujours à la fête en sélection, l’attaquant a marqué son territoire.
Karim Benzema 1 – Cristiano Ronaldo 0. Mis en exergue tout au long de la semaine, le match à distance entre les deux coéquipiers du Real Madrid a tourné à l’avantage du Français, que ce soit sur le plan collectif ou individuel. Car si les Bleus se sont imposés face au Portugal samedi au Stade de France (2-1), c’est grâce à leur attaquant. Un but dès la 3e minute de jeu suite à une frappe repoussée, puis une passe décisive après un contrôle manqué pour permettre à Paul Pogba de doubler la mise en deuxième mi-temps : niveau efficacité, Benzema a fait bien mieux que CR7, remplacé sans avoir marqué alors que le score était de 2 à 0.
On a fait un bon match face à une bonne équipe avec de grands joueurs, a souligné le joueur formé à Lyon à l’issue de la rencontre, conscient que son coéquipier de club a été bien maîtrisé. Ronaldo, on l’a bien pris, parfois on était trois voire quatre sur lui. On ne lui a pas laissé d’espace. C’est bien. Il n’a pas non plus oublié de juger sa prestation individuelle, lui qui n’a jamais été épargné par les critiques en sélection : Je travaille, je me sens bien. L’essentiel c’est de toucher beaucoup de ballons, d’aider l’équipe et d’être en mouvement.
Deschamps joue l’avocat
Didier Deschamps a profité de la prestation du joueur pour le défendre. On attend beaucoup de Karim parce qu’il a un gros potentiel. Il peut faire mieux mais qu’il soit critiqué, c’est injuste, a asséné le sélectionneur à l’issue de la rencontre. Parfois, il est moins bien mais je suis très content de l’avoir. Il a aussi de l’influence dans le jeu, mais si on attend de lui qu’il soit un renard des surfaces et un buteur, alors ce n’est pas Karim. Mais ce soir, il avait des jambes et ça s’est vu.
Si tout n’a pas été parfait dans sa prestation, avec notamment plusieurs pertes de balle au début la deuxième mi-temps et une volonté de décrocher qui a parfois perturbé le jeu tricolore dans le 4-4-2 en losange mis en place, Benzema a mis les points sur les i : l’attaquant numéro 1 des Bleus, c’est bien lui. Un statut qu’Olivier Giroud, actuellement blessé, n’a jamais réussi à lui contester sur la longueur, et qu’André-Pierre Gignac, qui n’a touché qu’un ballon après avoir remplacé le Madrilène à la 90e minute, ne peut légitiment pas réclamer malgré son bon début de saison avec l’OM. N’en déplaise à ses détracteurs, quand Benzema va, tout va pour les Bleus.