L’équipe de France peut faire un grand pas vers les 8e de finale de la Coupe du monde en cas de succès face à la Suisse. Il faudra pour cela confirmer les progrès entrevus ces dernières semaines.
Il y a quatre ans jour pour jour, les Bleus refusaient de descendre du bus pour participer à l’entraînement quelque part en Afrique du Sud. Un soutien à Nicolas Anelka, expulsé du groupe pour avoir insulté Raymond Domenech à la mi-temps de France – Mexique trois jours plus tôt, qui sera l’un des évènements les plus marquants de l’histoire du football tricolore. Les fantômes de Knysna sont désormais de l’histoire ancienne, même s’ils reviennent souvent sur le tapis. Personne n’a par contre osé évoquer ce clin d’œil du destin avec Didier Deschamps en conférence de presse jeudi. Car quatre ans plus tard, cette équipe de France n’est plus composée de sales caïds immatures, mais de joueurs refaisant vibrer un pays et pouvant faire un grand pas vers les 8e de finale d’une Coupe du monde.
Une dynamique que les Bleus tenteront d’entretenir devant la Suisse ce vendredi. Leur plus sérieux adversaire du groupe E du Mondial brésilien, face auquel ils n’ont plus perdu depuis 1992, soit cinq matches, mais qu’ils n’ont pas réussi à battre lors de leurs trois dernières confrontations (trois nuls). Un succès leur ouvrirait quasiment les portes des 8e de finale avant d’affronter l’Equateur mercredi prochain. Ce n’est que la deuxième étape de cette Coupe du monde pour nous. Il ne faut pas aller plus loin que l’on doit aujourd’hui, a rappelé Didier Deschamps en conférence de presse, tentant de tempérer l’optimisme ambiant né ces dernières semaines. Le sélectionneur est conscient qu’il ne faut pas s’emballer malgré une préparation presque parfaite et une entame réussie au Honduras (3-0).
Tout comme il est conscient qu’il peut s’appuyer sur des certitudes pour réussir à enchaîner. Pour cela, le même schéma tactique (4-3-3) et la même composition d’équipe (avec Griezmann préféré à Giroud) seront de sortie à Salvador face à une Nati qui a déçu pour son entrée en lice contre l’Equateur (victoire à l’arrachée 2-1). Quatre ans après le triste épisode de Knysna, cette équipe de France est en lice pour être la deuxième de l’histoire à remporter ses deux premiers matches dans une Coupe du monde. La première ? C’était celle de 1998. Un clin d’œil plus sympathique. Pas question toutefois de s’enflammer. Juste de continuer à rêver.