Les Bleus presque sans trembler

L’équipe de France est allée s’imposer en Arménie (3-0) pour son deuxième match amical de novembre. Gignac, buteur et passeur, en a profité de marquer des points pour sa première titularisation depuis quatre ans en sélection.

Pour un match de merde, comme annoncé par Bernard Challandes, le sélectionneur suisse de l’Arménie, on pouvait s’attendre à pire. L’équipe de France a justifié son statut de favori en ramenant une victoire, la neuvième en treize matches disputés en 2014 (2-0). Le tout avec une équipe largement remaniée, pour ne pas dire bis, par rapport au match de samedi dernier contre le Portugal (2-1), avec huit changements opérés dans le onze de départ, contre un adversaire qui a joué crânement sa chance et a réussi à bousculer les joueurs de Didier Deschamps à plusieurs reprises avant de baisser le pied au fil des minutes. Il faut dire que les Bleus ont réussi à se rendre le match facile en ouvrant rapidement le score, comme samedi au Stade de France.

Gignac homme du match


Sur la première offensive tricolore, Rémy a bénéficié d’un tir raté de Gignac et se révélait plus prompt que son garde du corps pour ouvrir la marque de près (7e, 1-0). Le Marseillais, titulaire pour la première fois en équipe de France depuis le Mondial 2010, a profité de la chance qui lui était offerte pour marquer des points, en offrant un nouveau caviar à Rémy qui trouvait le poteau (19e) ou se procurant une grosse occasion (36e), avant de parvenir à marquer tout court. C’est lui qui a pris la responsabilité de tirer le penalty obtenu par Pogba suite à un petit festival dans la surface pour doubler la mise (2-0, 56e). C’est encore l’attaquant phocéen qui était à la manoeuvre pour lancer Griezmann en fin de match d’une ouverture lumineuse à la limite du hors-jeu pour permettre au joueur de l’Atletico Madrid de clore la marque après avoir esquivé le gardien (84e, 3-0).

Tout n’a pas été parfait


Avant cela, la défense formée par les remplaçants Jallet, Mathieu et Digne autour de Varane, promu capitaine à la sortie de Matuidi à la pause du haut de ses 21 ans, a souffert. Mandanda a dû s’interposer avec autorité (10e, 18e, 46e), confirmant qu’il était de retour au premier plan, avant de connaître une deuxième mi-temps bien plus tranquille. Car tout a été loin d’être parfait dans la prestation tricolore, comme ne le laisse pas présager l’ampleur du score : la construction a souvent laissé à désirer, malgré le positionnement de Payet en tant que meneur de jeu, et le secteur défensif n’a pas été une assurance tous risques quand il a été sollicité malgré un Varane une fois encore très bon. Des points que Didier Deschamps n’oubliera pas de souligner à l’issue de cette nouvelle prestation sérieuse de son équipe.

F.S