L’équipe de France a composté son ticket pour les quarts de finale de la Coupe du monde aux dépens du Nigeria (2-0). Poussifs, les Bleus ont dû attendre les dix dernières minutes pour faire la différence contre des Super Eagles qui sortent avec les honneurs.
Que ce fut difficile ! A l’issue d’un match terriblement stressant et accroché durant près de 80 minutes, l’équipe de France a gagné le droit de disputer un quart de finale de Coupe du monde au Maracana, à Rio de Janeiro. Ce sera vendredi, à 18h, contre l’Allemagne ou l’Algérie. Pour cela, les joueurs de Didier Deschamps on dû justifier leur statut de favori contre une équipe du Nigeria qui les aura longtemps fait douter, avant de craquer dans les dix dernières minutes. Difficile de dire si ce sont les Super Eagles qui ont explosé en vol suite aux efforts consentis, ou les Bleus qui ont su enfin élever leur niveau, alors que l’enjeu a longtemps pris le pas sur le jeu dans les rangs tricolores. Un peu des deux, sûrement.
La réussite avait également choisi son camp, en atteste cette sortie ratée d’un Enyeama jusqu’ici impérial pour permettre à Pogba, seul au second poteau, d’ouvrir le score de la tête plein de sang froid (79e, 1-0). Ou encore à l’image de ce centre de Valbuena dans le temps additionnel raté par Griezmann, mais pas par Yobo, qui précipitait la chute des siens en marquant contre son camp (2-0, 90e+2). Deux buts venus récompenser la bonne fin de match des Bleus, qui ont complètement raté leurs entames de mi-temps, bousculés par des Nigérians sans complexe et beaucoup plus inspirés.
Enyeama a craqué
Mais là aussi, la chance a souri aux Tricolores. Comme sur ce but refusé à Emenike pour une position de hors-jeu de quelques centimètres (18e). Ou ce ceinturage honteux d’Evra sur Odemwingie non sanctionné sur un corner (39e). Lloris aura répondu présent pour soulager une défense parfois en difficultés sur les nombreuses offensives adverses, que ce soit devant Emenike (43e) ou Odemwingie (64e). Les meilleures occasions auront toutefois été tricolores avant les deux buts en fin de match, malgré un sérieux manque d’imagination en attaque. Pogba, déjà, avait été proche d’ouvrir le score sur une reprise de volée claquée par Enyeama (22e). Le gardien lillois a justifié sa réputation devant Benzema ensuite (69e, 78e, 83e) et a été sauvé sur sa barre sur une frappe de Cabaye (76e), dans une fin de match à sens unique.
Une phase de domination tricolore qui a coïncidé avec la sortie de Giroud, transparent et remplacé par Griezmann (62e). L’entrée du joueur de la Real Sociedad a permis à un Benzema jusqu’alors inefficace et inutile que ce soit offensivement ou défensivement, de se retrouver dans l’axe où il a plus pesé sous la chaleur de Brasilia dans un match disputé à un horaire inhabituel pour certains (13h). Ce qui n’a pas empêché les Bleus de répondre au défi physique d’une équipe nigériane qui avait la faveur du public brésilien. Mais ce sont bien les Bleus qui s’offrent un ticket pour les quarts de finale de la Coupe du monde, l’objectif annoncé. De quoi se mettre à rêver.
