Avec une victoire ou un nul face à la Suisse, l’équipe de France serait assurée de terminer en tête du groupe A. Cela lui permettrait de bénéficier d’un tableau plus favorable en affrontant un troisième de groupe en 8es de finale issue prioritairement de la poule C — si celui-ci est qualifié parmi les quatre meilleurs 3es — ou de la poule D, voire E. Surtout la France pourrait se mesurer à un 2e de groupe en quarts de finale.
En revanche, un revers dimanche soir obligerait les Bleus à rencontrer le 2e du groupe C (sûrement l’Allemagne ou la Pologne) en 8es et, en cas de succès, l’adversaire en quarts de finale risque fort d’être l’Espagne comme en 2012. Voilà pourquoi cette première place du groupe A est importante. Les Bleus se rendraient la tâche a priori plus facile.
Ambitieux, les Bleus veulent boucler la boucle du premier tour avec trois victoires, comme en 1984 et comme en 1998, les années de sacres au pays. Les conséquences d’un troisième match non gagné, avec la qualification en poche, peuvent être multiples, mais surtout hasardeuses. Cela n’avait pas empêché l’équipe de France de remporter le titre de championne d’Europe en 2000, mais en 2012, la défaite contre la Suède avait eu des conséquences sportives et humaines malheureuses. En 2014, le nul contre l’Equateur (0-0) n’avait pas vraiment influé sur la suite du parcours.
L’autre grande question récurrente à l’heure du troisième match tourne autour de l’intérêt ou non, de faire tourner l’effectif. Concernant l’équipe de France, cela se discute, car un titulaire habituel qui ne jouerait pas ce soir, resterait dix jours sans compétition avant le 8e de finale du week-end prochain.
Ce France-Suisse devrait être plus ouvert que les deux précédents matchs face à la Roumanie et l’Albanie. Sans forcément rêver au (5-2) de Salvador de Bahia au Mondial 2014, on peut quand même espérer un match ouvert à Lille. La Suisse est à un pas de la qualification, et un nul lui suffira. Une défaite ne sera même pas rédhibitoire pour elle, au moins pour la 3e place. Mais attention, les Suisses, qui n’ont jamais battu les Bleus en phase finale, mais qui ont en travers de la gorge le souvenir de Salvador de Bahia, ne leur faciliteront pas la tâche non plus.
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Albanie-Roumanie
C’est la dernière chance pour les deux équipes de décrocher un ticket pour les huitièmes de finale. La Roumanie peut encore espérer arracher la deuxième place du groupe A à la Suisse en cas de défaite face à la France, sinon le vainqueur lorgnera une place de meilleur troisième. Les deux sélections au profil très défensif devront forcer leur nature pour aller chercher un succès, car un nul risquerait de les éliminer toutes les deux.