Après les deux prestations convaincantes de l’équipe de France à la Coupe du monde, Stéphane Guivarc’h est sous le charme. Soulignant l’efficacité des joueurs offensifs, l’ancien attaquant refuse toutefois la comparaison avec les champions de 1998 pour l’instant, comme il l’explique à Sport.fr
Qu’avez-vous pensé du match de l’équipe de France face à la Suisse (5-2) ?
Stéphane Guivarc’h Comme tout monde, je pense que c’est une belle équipe de France. Ça fait du bien. Elle est dans la lignée de son premier match contre le Honduras (3-0, ndlr). On a même l’impression qu’elle monte en régime. Elle s’est rendue très efficace contre la Suisse, 6e au classement FIFA, c’est dire la performance. On voit de belles combinaisons, de beaux buts, de belles actions. Les joueurs dégagent de la sérénité, sont cohérents dans ce qu’ils font et ont l’air d’avoir l’envie d’avancer tous ensemble, c’est bien.
Quel est le principal point positif que vous dégageriez de cette prestation ?
Tout l’aspect offensif. A l’arrivée, il y a quand même cinq buts. Que ce soit dans les couloirs ou dans l’axe, c’est efficace et ça passe. Ça prouve que l’équipe de France a des grands joueurs qui peuvent se hisser au niveau des meilleurs. Benzema est un joueur très intéressant, qui a énormément progressé. Il a manqué ce penalty qu’il avait lui même provoqué pour le 3 à 0, mais il a su rebondir et a été efficace. C’est bien pour la France d’avoir cette jeunesse.
Les choix de Didier Deschamps, avec Griezmann et Pogba sur le banc, se sont révélés efficaces…
Il fait tourner son groupe pour que tout le monde soit concerné, pour que les remplaçants se mettent au niveau des autres. Cela montre qu’il y a de la concurrence et que chaque poste peut être exploité par un autre joueur. On voit que les joueurs se dirigent vers le banc quand ils marquent, cela prouve qu’il y a de la cohésion dans ce groupe. Je fais confiance à Didier. Je l’ai connu en tant que joueur, je le connais en tant qu’entraîneur. S’il estime que ce onze mérite de jouer, c’est que c’est le cas. Il assume ses choix.
Deux victoires en deux matches, un public enthousiaste… : la comparaison avec l’épopée de 1998 est facile, non ?
Ce n’est pas forcément comparable. C’était il y a 16 ans. Aujourd’hui, le football va plus vite. Tactiquement, on n’avait pas non plus la même évolution avec Aimé Jacquet. S’il y avait un point commun à dégager, je dirais l’efficacité. En 98, on avait gagné nos deux premiers matches 3-0 (contre l’Afrique du Sud) et 4-0) (contre l’Arabe Saoudite). Tous les Français attendaient ça, que ce soit à l’époque ou maintenant. Il y a quelque chose qui se dégage de cette équipe et j’espère qu’elle ira loin dans ce Mondial.
Propos recueillis pas F.S