Avant le quart de finale entre l’équipe de France et l’Allemagne vendredi, Sport.fr s’est livré au jeu des comparaisons entre les deux équipes. Sur le papier, léger à l’avantage à la Mannschaft.
Gardiens : Neuer sait tout faire
Deux des meilleurs gardiens du monde seront face à face au Maracana. Côte tricolore, Hugo Lloris n’a pas eu beaucoup de travail depuis le début de la Coupe du monde. Impeccable contre le Nigeria avec deux arrêts déterminants (2-0), ou contre le Honduras (3-0) et l’Equateur (0-0) sur le peu de ballons qu’il a eu à négocier, le dernier rempart français n’est passé au travers que contre la Suisse, avec deux buts évitables en fin de match (5-2). Manuel Neuer reste quant à lui sur une grande prestation face à l’Algérie (2-1 ap), match durant lequel il a fait admirer ses qualités en tant que… libéro en récupérant des ballons à l’extérieur de sa surface. Une qualité qui fait la différence alors que l’Allemand a quasiment le même taux d’arrêts que son homologue français au Brésil (81,4 % contre 80 %).
Bilan : Avantage Allemagne
Défenseurs centraux : Des axes solides
Là aussi, sur le papier, les deux équipes se valent. La forme physique fera la différence. D’un côte, la paire Varane – Sakho ne sera peut-être pas au top. Le premier, victime d’une gastro avant d’affronter le Nigeria, a passé la nuit suivant le 8e de finale en observation en raison de la chaleur, tandis que le second, touché à la cuisse, n’avait pas joué et fera son retour dans le onze de départ vendredi. En face, le duo Mertesacker – Hummels a rassuré depuis le début de la compétition. L’absence de Hummels, malade, s’est faite cruellement ressentir contre l’Algérie. Lui aussi sera de retour sur la pelouse du Maracana. Plus expérimentée et habituée des grands rendez-vous, mais aussi plus puissante sur le plan athlétique, la paire allemande a un léger avantage.
Bilan : Avantage Allemagne
Défenseurs latéraux : Sauf si Lahm…
Là, il n’y a pas vraiment match. Tout simplement car Joachim Löw a décidé depuis le début de la compétition de confier les couloirs de sa défense à des joueurs plus habitués à évoluer dans l’axe, à savoir Jerome Boateng à droite et Benedikt Höwedes à gauche. L’apport offensif en a fortement pâti tandis que la vitesse des Ghanéens ou des Algériens dans les couloirs a souvent fait la différence. Löw pourrait toutefois changer son fusil d’épaule et replacer son capitaine Philipp Lahm à droite malgré des prestations convaincantes dans l’entrejeu. Et là, ce ne serait plus pareil. Côté tricolore, Mathieu Debuchy ressort d’un match plein contre le Nigeria, au contraire de Patrice Evra, passé à côté de son 8e de finale après des débuts sans éclats au Brésil. Le potentiel offensif des latéraux tricolores leur offre toutefois un petit avantage. Sauf si Lahm se retrouve face à eux.
Bilan : Avantage France
Milieux de terrain : Deux trios trois étoiles
Sans être cliché, ce sera l’une des clés du match. Auteur du but de la délivrance et d’une prestation convaincante contre le Brésil, Paul Pogba devrait être associé à Blaise Matuidi et Yohan Cabaye dans l’entrejeu tricolore. Complémentaires, ces trois joueurs apportent chacun leurs qualités avec réussite, que ce soit à la récupération ou au jeu offensif. Ils auront à qui parler en face. Chef d’orchestre de l’Allemagne, Toni Kroos n’a pas franchement brillé depuis le début de la compétition malgré des qualités certaines. Pas au top physiquement en fin de saison, Bastian Schweinsteiger a rassuré lors de ses dernières sorties. Son impact physique et la qualité de ses passes font du bien, tout comme l’activité de Lahm. Ce dernier pourrait toutefois retrouver son poste de latéral droit, laissant le rôle de sentinelle à Sami Khedira. Sur le papier, les trios se valent. La confiance sera toutefois peut-être du côté tricolore.
Bilan : Match nul
Milieux offensifs : La déception Özil
L’avantage que semblait avoir l’Allemagne dans ce secteur de jeu s’est estompé au gré des performances décevantes des joueurs devant soutenir Thomas Müller. Pour leur défense, Mario Götze et Mesut Özil sont plus habitués à évoluer dans une position axiale. Utilisé sur les côtés d’un 4-3-3, les deux joueurs ont terriblement déçu depuis le début de la compétition, notamment le Gunner. Son but contre l’Algérie après une prestation une fois de plus mitigée pourrait le booster. Pour le Munichois, la très bonne entrée d’André Schürrle semble le condamner au banc face aux Bleus. Côté français, Mathieu Valbuena est l’un des meilleurs joueurs au Brésil : sa capacité à perturber les défenses par ses appels et ses prises de balle dans l’axe font merveille. A gauche, Antoine Griezmann est attendu vendredi en lieu et place d’Olivier Giroud, qu’il a remplacé avec brio, devant le Nigeria. Son sens du dribble et sa vitesse seront de sérieux atouts contre une défense allemande lourde.
Bilan : Avantage France
Attaquant : Quel Benzema vendredi ?
Sauf surprise, Karim Benzema devrait retrouver son poste de prédilection, en pointe, contre l’Allemagne. A gauche durant près d’une heure, il a déçu contre le Nigeria. Auteur de trois buts depuis le début de la compétition, le Madrilène semble libéré, en attestent son rendement, son comportement sur et en dehors du terrain, ou son entente avec ses coéquipiers (sauf Giroud), notamment Griezmann. Il serait inspiré d’être en réussite contre Neuer, contre qui il a marqué en Ligue des champions cette saison. Car dans en face, Thomas Müller risque d’être un poison constant pour la défense tricolore dans un autre registre. Faux numéro 9, le Munichois sait marquer (4 buts) ou faire marquer (2 passes décisives). Ses décrochages, ses appels et sa technique font de lui l’un des principaux atouts de son équipe, même s’il a connu de sérieux passages à vide contre le Ghana ou l’Algérie avant de surgir pour libérer les siens. Et dans le pire des cas, Miroslav Klose se tient prêt sur le banc…
Bilan : Avantage Allemagne
F.S