Détendu à la veille du dernier match de préparation de l’équipe de France, Didier Deschamps s’est présenté en conférence de presse en n’éludant aucun sujet, que ce soit concernant Franck Ribéry ou Karim Benzema, attendu sur le terrain contre la Jamaïque au Stade Pierre-Mauroy.
Didier, les forfaits peuvent-ils vous pousser à tenter autre chose au niveau tactique ?
Je ne reste pas figé. On a un schéma préférentiel (4-3-3, ndlr). Je peux être amené à des changements, selon le score ou l’adversaire. Je peux aussi changer le profil des joueurs et pas le système. Si on prend l’exemple avec Griezmann ou Rémy, ce ne sont pas les mêmes qualités.
Avez-vous une crainte concernant Karim Benzema, de retour de blessure ?
Aujourd’hui, il n’y en a aucune. Il a fait des entraînements comme les autres, libéré, sans retenue. Son problème de blessure, il ne l’a plus.
Pouvez-vous associer la bonne forme de Giroud au talent de Benzema ?
Vous verrez demain (sourire). Ce que fait Olivier sur ces deux matches est très intéressant, mais ce n’est pas au détriment de Karim. Ils peuvent aussi alterner : un qui commence, un qui entre. J’ai le choix.
Allez-vous en demander plus à Karim Benzema, votre seul leader offensif après le forfait de Franck Ribéry ?
Et les autres ? Il ne va pas jouer tout seul. C’est aussi un joueur de classe mondiale. Mais ça ne sert à rien que j’en demande plus comme cela a pu être le cas lors du dernier Euro. Il faut qu’il joue comme il sait le faire, comme il l’a montré au Real Madrid. Vous connaissez Karim, il marque, il est très content. Mais il fait marquer, il est aussi très content. Quand il est en pleine possession de ses moyens, il tire l’équipe vers le haut, évidemment.
Les blessures, la crainte de tout sélectionneur
Avez-vous encore un doute pour le poste de latéral droit ?
J’ai un nom qui va débuter. Il y a des concurrences plus ou moins proches à certains postes. Je sais que je peux compter sur Bacary (Sagna) comme sur Mathieu (Debuchy), avec des qualités un peu différentes. Je n’ai pas de doute, mais une réflexion, comme j’en ai sur d’autres postes.
Craignez-vous les blessures qui ont pu frapper d’autres sélections avant le Mondial ?
C’est la crainte pour tout sélectionneur. Ça peut arriver à l’entraînement ou en match. Il ne faut pas y penser. Ça sera la vérité de demain. Ces trois matches étaient inclus dans un travail effectué dans la semaine pour nous permettre d’aller dans cette phase de préparation pour affronter le Honduras dimanche prochain.
La Jamaïque est-elle une bonne répétition en vue du premier match contre le Honduras ?
Au Honduras, il y a de la densité, ça va vite devant. Ils ne pensent pas uniquement à défendre comme a pu le faire le Paraguay ou comme le fera un peu plus la Jamaïque. Si le Honduras n’est amené qu’à défendre, ça veut dire qu’on aura le ballon, c’est bon pour nous. Il y a pas mal d’agressivité, ils ont quelques bons joueurs.
F.S, au Stade Pierre-Mauroy