Franck Ribéry a réagi à la polémique opposant le médecin des Bleus et celui du Bayern Munich à propos de son forfait pour la Coupe du Monde.
Franck Ribéry n’imaginait pas que son forfait pour la Coupe du monde déclencherait une guerre entre le staff de l’équipe de France et celui du Bayern Munich. Ou plutôt une guerre entre les médecins Franck Le Gall, qui s’occupe des Bleus en plus du LOSC, et Hans-Wilhelm Müller-Wohlfahrt, apprécié de sportifs comme Usain Bolt en plus de gérer le staff médical du Bayern. C’est le premier qui a lancé les hostilités en remettant en cause les méthodes déjà décriées de son homologue pour soigner les problèmes au dos de Ribéry.
Franck appartient à un club où le mode de traitement de toutes pathologies, quelles qu’elles soient, se fait à base de piqûres. Il peut y en avoir 10, 20, 25, 40 par pathologie, par année. On aurait pu choisir cette option, ce qu’on n’a pas fait. À un moment, il n’en pouvait plus des piqûres, donc on ne l’a pas fait parce qu’il a peur des piqûres, a expliqué le docteur Le Gall, présent en conférence de presse jeudi, assurant que le milieu de terrain devait pas jouer où il est entré en jeu avant de sortir, allusion à la finale de la Coupe d’Allemagne du 17 mai.
Ribéry : Le médecin du Bayern a toute ma confiance
Une attaque frontale à laquelle n’a pas tardé de répondre le docteur Müller-Wohlfahrt, par le biais d’un communiqué relayé par son avocat ce vendredi. Il assure ainsi avoir mis à la disposition de l’équipe médicale de l’équipe de France tous les documents et analyses (dont il disposait), et a communiqué par téléphone son point de vue au sujet des douleurs. Pour lui, Ribéry n’a pas de peur panique des piqures.
Il a seulement refusé le traitement à la cortisone proposé en France. Le seul fait qu’il soit retourné à Munich après son forfait en équipe de France afin de se faire soigner sans cortisone et sans antidouleurs souligne un peu plus cet état de fait, assène le docteur allemand, taclant à son tour le staff médical des Bleus. Müller-Wohlfahrt estime qu’une participation au Mondial de Franck Ribéry aurait été possible s’il s’était fait soigner par lui.
Samedi, Franck Ribéry a pris position dans cette polémique sur son cas. Dans une interview accordée à l’agence de presse allemande SID, il a donné raison au médecin du Bayern : Je n’ai pas peur des piqûres, mais je ne souhaitais pas me faire injecter de la cortisone par le médecin français. Je sais que ce n’est pas bon. (…) Le médecin du Bayern a toute ma confiance, il m’a toujours aidé. Ce qu’il fait est bien. Il a proposé de continuer à me soigner. Ça a été refusé. Mais c’est fini maintenant, j’en suis venu à accepter la situation. A la question de savoir s’il aurait pu jouer avec le traitement du médecin bavarois, Ribéry s’est référé au passé : Je ne sais pas. Je sais juste qu’avec les traitements que j’ai eu à Munich, cela s’est toujours bien passé. De quoi relancer le débat sur les différences de traitements médicaux entre clubs et sélections.