Le comité exécutif de l’UEFA désigne Noël Le Graët, le président de la Fédération française (FFF), pour remplacer Reinhard Grindel, l’ex-président de son homologue allemande (obligé de démissionner pour avoir accepté un cadeau luxueux, une montre d’une valeur de 6.000 euros du vice-président ukrainien Grigoris Surki), au conseil de la FIFA. «C’est un immense honneur, un privilège et un véritable plaisir, témoigne Le Graët. Rejoindre le conseil de la FIFA est une récompense et une reconnaissance pour notre institution et le football français.» Le Graët sera l’un des représentants de la confédération européenne au sein de ce «gouvernement» du football mondial pour environ un an.
Sanctions contre Jérôme Valcke définitives
Les sanctions infligées en 2016 par la Commission de recours de la FIFA (interdiction d’activité en lien avec le football de 10 ans ainsi qu’une amende de 100.000 francs) contre Jérôme Valcke et confirmées en juillet 2018 par le Tribunal arbitral du sport (TAS) sont définitives. Le Tribunal fédéral suisse a rejeté le recours de l’ancien secrétaire général. Secrétaire général de la FIFA de 2007 à 2016, Jérôme Valcke était reconnu coupable de nombreuses violations du Code éthique de la FIFA. L’ancien journaliste sportif de Canal+ estimait que l’affaire aurait dû être jugée selon le droit interne suisse et non selon le droit international. L’argument lui aurait permis, dans un second temps, de tenter de faire admettre qu’il avait agi non comme un dirigeant de la FIFA mais comme un simple employé. Il aurait pu ainsi invoquer les dispositions protégeant les salariés dans le droit du travail. Le Tribunal fédéral n’a pas suivi ce raisonnement. Il a constaté que l’ancien secrétaire général avait signé à l’ouverture de la procédure devant le TAS une déclaration de renonciation à l’application du droit interne suisse. Alors qu’il était assisté d’un avocat, il ne pouvait invoquer une erreur du secrétariat du TAS ou affirmer qu’il n’était pas conscient des implications de cet acte. L’ancien secrétaire général a été aussi débouté concernant le caractère prétendument excessif de la sanction. «Sanctionner des actes graves d’un haut dirigeant d’une association sportive par une sanction lourde ne revient pas, en soi, à méconnaître les valeurs essentielles qui devraient constituer le fondement de tout ordre juridique», conclut le Tribunal fédéral.
Dans cette affaire, la FIFA reprochait à Jérôme Valcke, payé près de 2 M€ en 2015, d’avoir conclu des ventes parallèles de billets pour plusieurs compétitions avec l’ancien joueur et courtier Benjamin Alon. L’ancien secrétaire général a également abusé des voyages en jet privé. Jérôme Valcke a aussi tenté de vendre à un prix préférentiel des droits TV à l’Union caribéenne de football, à la veille de la réélection de Sepp Blatter à la présidence de la FIFA en 2011. Enfin, il aurait obtenu des informations de son fils, employé d’une société de réalité virtuelle, au moment de la conclusion d’un contrat avec la fédération.