Buteur et passeur décisif contre la Suisse (5-2), Olivier Giroud a confirmé qu’il avait bel et bien sa place dans cette équipe de France. Pourtant, rien n’était gagné d’avance pour celui qui a dû attendre avant de connaître le plus haut niveau.
Olivier Giroud n’a pas eu le parcours-type du footballeur professionnel. A 27 ans, l’attaquant de l’équipe de France a connu les galères des équipes des divisions inférieures, avant d’exploser sous le couleurs de Montpellier lors de la saison 2011/2012. Mon parcours a été atypique, comme ceux de Franck Ribéry, de Mathieu Valbuena et de Laurent Koscielny. Quand j’avais dix-sept ans, je n’étais pas promis à un avenir doré. J’ai parcouru un sacré bout de chemin, a-t-il expliqué à nos confrères de L’Equipe, avant d’assurer que cela lui avait été finalement bénéfique : Il fallait que je prenne un autre chemin pour arriver où je voulais arriver. Cela a pris plus de temps. La Ligue 1, c’était l’objectif. Ensuite, quand je me suis retrouvé en L 1, je voulais intégrer la sélection et découvrir le niveau international. Mais à Istres (2007-2008), très franchement j’étais loin de pouvoir imaginer ce que je suis en train de vivre maintenant.
Buteur contre la Suisse (5-2) vendredi dernier, le buteur des Gunners a bien du mal à décrire la sensation que cela avait pu lui procurer. C’est quelque chose qui va rester dans ma carrière. Ce n’est que du bonheur. On a fait un super match avec beaucoup de belles choses, avec un état d’esprit irréprochable. Même à 5-0, on continuait à effectuer les efforts les uns pour les autres, à défendre bec et ongles notre bifteck, s’est félicité l’intéressé. Quant au 100e but des Bleus lors d’une Coupe du monde, Giroud admet ne pas y avoir pensé sur le coup : C’est un moment particulier, unique. C’est le summum d’une carrière, c’est bien de la vivre pleinement et d’être acteur. Sur la question du 100e but, je ne savais pas. On me l’a annoncé à la fin du match.
Ce n’est cependant pas pour autant qu’il se croit arrivé au sommet. Olivier Giroud a encore des progrès à faire et lui-même en est conscient. Je peux améliorer certains aspects de mon jeu, avoir de meilleures statistiques. Pour un attaquant, les statistiques parlent, comptent et servent, notamment quand tu négocies un contrat, a-t-il confié, avant de revenir sur une caractéristique qu’Arsène Wenger aimerait le voir améliorer : Il me dit que je dois encore progresser dans la manière dont je frappe parfois, dans la manière dont je me déplace aussi. Sur mes fausses pistes, dans mes appels. À ses yeux, je ne suis pas assez filou. Un jour, il m’a dit que j’étais trop honnête dans mes courses, trop prévisible dans mes appels. Même si je sens que ça vient. Et il faut que je sois encore un peu plus “embrouilleur”.