Après Saint-Etienne, éliminé sans gloire, Lille et Guingamp ont également la possibilité de se qualifier pour les 16e de finale de la Ligue Europa. Dans tous les cas, la défaite est interdite.
Lille a sa finale
Sur le papier, c’était loin d’être gagné. Mais Lille a gagné le droit de jouer un match couperet face à Wolfsburg en ramenant un nul de Krasnodar lors de la dernière journée de cette Ligue Europa (1-1). Associé à la défaite des Loups quelques heures plus tard devant Everton (0-2), ce résultat a permis au LOSC de s’offrir sa finale à domicile contre le club allemand. La donne est on ne peut plus simple : une victoire permettrait aux joueurs de René Girard, qui n’ont toujours pas gagné en C3 cette saison, de composter leur ticket pour les 16e de finale ; tout autre résultat les éliminerait. Mais difficile d’être confiant alors que les Dogues n’ont plus gagné depuis plus de deux mois, soit douze matches, et qu’ils ont laissé échapper la victoire dans le derby face à Lens à l’issue d’un match insipide dimanche (1-1)… Mais la pire attaque de L1 (10 buts) veut y croire, surtout après le nul ramené à l’aller sur la pelouse du 2e de Bundesliga (1-1). Chez eux, nous sommes sortis du match avec un double sentiment : celui de s’estimer heureux de décrocher le nul et, dans le même temps, regretter de ne pas avoir remporté la rencontre avec un peu plus de réalisme. Alors cette fois, à nous de leur laisser moins d’espaces et de rester concentrés à chaque instant, a résumé David Rozehnal sur le site officiel du LOSC.
Guingamp dans l’enfer grec
Pas attendu à pareille fête, Guingamp a l’occasion de se qualifier pour la première fois de son histoire pour les 16e de finale de la Ligue Europa. Les Bretons, seuls représentants tricolores à avoir gagné cette saison en C3, se sont donnés le droit de rêver et même d’avoir leur destin entre leurs mains avant l’ultime journée. Mais il ne faudra pas perdre sur la pelouse du PAOK Salonique, dans une ambiance qui s’annonce électrique en raison du bouillant public grec. Il y aura beaucoup de bruit, a reconnu Jocelyn Gourvennec. Maintenant, ce ne sont pas les supporters qui sont sur la pelouse ou marquent les buts. Le public est une aide, mais ça se joue sur le terrain. Il faut faire abstraction du contexte, ça reste un match, il faut rester dans sa bulle. L’entraîneur de l’En Avant ne pourra pas compter sur Marveaux et Schwartz, blessés, tandis que Diallo est incertain. Mais son équipe débarquera en Grèce avec le moral gonflé à bloc suite à ses deux victoires en L1 contre Caen (5-1) et à Reims (2-3). On s’est donné un peu plus de forces pour aborder la Coupe d’Europe. On joue tout sur un match. Ça va être beau à jouer, beau à vivre, a promis Gourvennec.