Fort de son titre de champion du Portugal et de sa victoire en Coupe de la Ligue, Benfica affronte le FC Séville mercredi (20h45) en finale de la Ligue Europa. L’occasion pour les Lisboètes de remporter un troisième trophée cette saison et de croire en un quadruplé historique.
Il y a tout juste un an, Benfica vivait une fin de saison des plus cauchemardesques. En course pour un triplé exceptionnel, les hommes de Jorge Jesus s’effondraient coup sur coup contre Porto (1-2), laissant filer le titre de champion à son grand rival lors de l’avant-dernière journée, face à Chelsea (1-2) en finale de la Ligue Europa, puis contre Guimarães en finale de la Coupe du Portugal (1-2). En exactement 15 jours, les Aigles de Benfica étaient crucifiés sur la dernière marche de trois compétitions différentes après lesquelles ils avaient couru tout au long d’une saison parfaite.
Aujourd’hui, le sourire est revenu du côté de Lisbonne. Toujours aux manettes, l’infatigable Jorge Jesus a pris sa revanche et est en train d’effacer 2013 de la mémoire des supporters benfiquistes. Après avoir remporté le 33e championnat de l’histoire du club, les Aigles ont raflé la Coupe de la Ligue en battant Rio Ave (2-0) mercredi dernier. Deux titres qui ont donné des idées à l’entraîneur lisboète, qui n’en finit plus de faire rêver son monde : Nous sommes motivés par le triomphe et les titres déjà conquis. Nous écrivons l’histoire, mais nous avons encore deux finales à gagner.
Une question de suprématie
À commencer par Séville, dont Benfica devra disposer mercredi pour remporter sa toute première C3 et mettre fin à une malédiction vieille de 52 ans. Les Lisboètes n’ont plus gagné de coupe européenne depuis 1962 – Eusebio jouait encore ! –, se qualifiant pour sept finales sans jamais parvenir à l’emporter. Une date qui fait tourner la tête des supporters de Benfica, qui n’en finissent plus de voir leur équipe multiplier les places d’honneur sur la scène continentale sans ramener la coupe à la maison.
Cette finale revêt une importance d’autant plus particulière qu’elle permettrait aux Aigles de redorer un blason dont la suprématie a été contestée ces dernières saisons par le FC Porto et son année 2011 exceptionnelle. Le grand ennemi portista avait alors raflé le championnat, la Coupe nationale, la Supercoupe du Portugal et… la Ligue Europa, dont Benfica tutoie à son tour les sommets. En attendant d’affronter Rio Ave en finale de Coupe ce dimanche, Jorge Jesus et sa bande se doivent donc d’effacer la malédiction européenne. D’abord pour inscrire leurs noms au palmarès de la C3. Ensuite pour rêver d’un quadruplé historique et montrer que Porto n’a pas le monopole du succès au Portugal.