La fan-zone de Paris pour l’Euro 2016 est la première à ouvrir. Elle occupe le prestigieux site du Champs-de-Mars, au pied de la Tour Eiffel. Avec ses 130.000 m2 (équivalent à 30 terrains de football) pouvant accueillir jusqu’à 92.000 personnes, l’espace sera le plus grand de France.
Pour occuper cet énorme espace, le gérant de cette fan-zone (Lagardère Sports), a installé un écran géant de 420 m2 – le plus grand jamais conçu – afin de suivre toutes les rencontres de l’Euro 2016. Il est placé dans l’axe de la Tour Eiffel. Huit écrans complémentaires sont installés sur site. Il sera possible de réserver un terrain pour jouer au football, des animations sont programmées, ainsi que des démonstrations. La fan-zone ouvrira trois heures avant le début de la première rencontre (soit 12, 15 ou 18 heures selon les jours) et fermera à minuit. L’objectif est de créer un lieu populaire et festif à destination des supporteurs, mais aussi des Parisiens, qui pourront venir en famille, indique Jean-François Martins, adjoint au maire de Paris, en charge du sport et du tourisme. Des espaces de restauration et des animations seront proposés, notamment par les différents partenaires. Des animations culturelles et des démonstrations figureront dans la fan-zone, qui sera la première au monde à être connectée. Le « wi-fi de haute qualité » permettra d’accéder à des contenus digitaux et à une programmation culturelle dématérialisée.
L’espace s’étale sur environ 550 m de long et 260 m de large. Le coût total de l’opération est estimé à 16 millions d’euros. La ville prend en charge environ 45% de cette somme. La sécurité sera évidemment maximale, avec 400 agents privés mobilisés sur le site, 40 caméras de surveillance et une fouille obligatoire à l’entrée. Cette solution est gage de tranquillité. D’un point de vue de la sécurité, il vaut mieux un seul lieu que l’on connaît bien plutôt que quarante lieux dispersés dans tout Paris où il aurait fallu diluer les forces de l’ordre, assure Jean-François Martins. Le risque terroriste fait partie des événements sportifs depuis les Jeux olympiques de Munich de 1972 et on l’a connu sur un marathon à Boston il y a deux ans. Donc la question du risque, tous les risques d’ailleurs – terrorisme, hooliganisme – fait partie d’un cahier des charges d’organisateurs de grands événements. Paris a l’habitude : la Coupe du monde 1998, le championnat du monde d’athlétisme 2003, le Championnat du monde de rugby 2007 et donc on l’a intégré comme une question nécessaire. L’accès au stade, l’accès à la fan-zone, les transports publics, dans ces grands événements, doivent être adaptés aux enjeux et aux menaces auxquelles il faut faire face, explique-t-il.
L’évènement a reçu la certification ISO 20121, qui est attribuée aux manifestations qui respectent une logique responsable et durable. Certains matériaux, notamment les bâches et les drapeaux, seront recyclés et les visiteurs seront sensibilisés au tri.
6.000 invitations
Pour permettre à tous de profiter au maximum de l’Euro 2016, la Ville de Paris distribuera près de 6.000 billets aux Parisiens : enfants en difficulté ; associations et structures de proximité à caractère social ; associations sportives issues des quartiers politique de la ville ; acteurs et bénévoles du mouvement sportif parisien et du programme d’accompagnement ; etc.