Pour assurer la sécurité des fans-zones dans les dix villes hôtes de l’Euro 2016, l’Etat prévoit la présence d’un agent de sécurité pour 100 personnes, dans les moments les plus lourds, selon le ministre de la Jeunesse, de la Ville et des Sports Patrick Kanner.
Conséquence des attentats terroristes de 2015 à Paris, l’Euro s’ouvrira le 10 juin dans un contexte sécuritaire tendu. Pour répondre à cette menace, les moyens humains et financiers envisagés au départ pour sécuriser l’évènement ont été doublés. A Paris, où 92.000 personnes seront accueillies sur le Champ de Mars, entre 800 et 900 agents de sécurité pourront être déployés au même moment, en plus des forces de l’ordre. Ce taux variable dépendra des villes et des matches, a cependant précisé le ministre. Tout rassemblement populaire peut être dangereux (mais) ne créons pas un climat anxiogène, a déclaré Patrick Kanner. Jamais un évènement n’aura été autant sécurisé que l’Euro 2016 en France, a-t-il ajouté, évoquant des conditions de sécurité extraordinaires.
Au total, la protection des fans-zones coûtera 24 millions d’euros (contre 12 prévus) pour rémunérer les agents de sécurité privés (de 80 à 350 simultanément, en temps normal, selon la taille des fans-zones) et installer autour de ces enceintes, destinées à suivre les matches en direct mais également à célébrer l’événement, des équipements de sécurité et de détection : barrières, équipes cynophiles, caméras de surveillance, contrôle magnétique et souvent des portiques de détection.
Les stades, placés sous la protection de 10 à 12.000 agents de sécurité privés engagés par l’UEFA comme les camps de base des 24 équipes et tous les sites et hôtels officiels, disposeront eux d’un double périmètre de contrôle. Au total, le budget sécurité de l’UEFA se monte à 34 millions d’euros. Enfin, l’État assurera la protection du reste du territoire et des transports grâce aux forces de l’ordre classiques, renforcées par plus de 10.000 militaires.