Privés d’Euro 2016, les Pays-Bas ont la gueule de bois. Les troisièmes du dernier mondial ont réussi l’exploit de ne pas se qualifier pour le premier Euro à 24 participants.
Au moins les supporters néerlandais n’auront pas de regrets. Comme la Turquie s’est imposée à domicile contre l’Islande (1-0) mardi soir, le résultat de son match face à la République tchèque (2-3) n’avait plus d’importance. Une défaite qui a confirmé toutes les lacunes du troisième du dernier mondial et surtout le déclin de ses stars. Comme un symbole, c’est Robin van Persie, très loin de son niveau affiché lors de ses années en Premier League, qui a marqué d’une tête ubuesque le troisième but des Tchèques contre son camp. Pour certains, RVP a même disputé son dernier match avec les Oranje.
Il faut croire que les Euros en France son maudits pour les Pays-Bas. Car la dernière édition des championnats d’Europe manquée par les Néerlandais était celle de 1984, qui se déroulait aussi dans l’Hexagone. Certains y verront un bon présage pour les Bleus, qui avaient remporté cette édition.
Toujours est-il que cet échec frôle l’humiliation. Pour ce premier Euro à 24, il suffisait de terminer parmi les deux premiers de chaque poule, avec une troisième place au minimum qualificative pour les barrages. Considérer que l’Islande, la République tchèque et la Turquie dispose d’un meilleur effectif que les Pays-Bas serait un peu grossier. Cet échec est évidemment en grande partie celui de Gus Hiddink et de Danny Blind, les deux sélectionneurs qui ont participé à ce fiasco des éliminatoires. Mais peut-être aussi de la fameuse arrogance néerlandaise, si précieuse quand elle est associée à du talent, mais dévastatrice quand elle est l’apanage d’une équipe tout simplement moyenne.