L’équipe de France Espoirs ne disputera pas l’Euro l’année prochaine. Après leur succès à l’aller (2-0), les Bleuets ont complètement craqué en Suède, concédant une lourde défaite (1-4) et laissant s’échapper une qualification qui leur tendait les bras.
La triste histoire s’est répétée. Il n’y aura pas d’Euro 2015 pour l’équipe de France Espoirs. Une mauvaise habitude prise depuis l’édition 2006 que les deux dernières générations ont bien failli ne pas suivre. Mais comme leurs prédécesseurs il y a deux ans, les Bleuets ont complètement craqué pour laisser s’échapper une qualification qui leur tendait les bras. Eux aussi avaient fait un grand pas après leur victoire à l’aller à domicile (2-0). Avant de sombrer à leur tour dans le Nord de l’Europe. Après la Norvège en 2013 (1-0, 3-5), c’est la Suède qui a joué les fossoyeuses pour les Tricolores, tombés de très haut ce mardi soir.
Pas de mental, pas de volonté, pas de jeu, tout simplement : il n’y a rien eu, si ce n’est de la nervosité. Aucun des ingrédients qui avaient permis à la troupe de Pierre Mankowski de réaliser un parcours sans faute durant les éliminatoires n’étaient de la partie. La Suède, sans être emballante mais qui en voulait beaucoup plus devant son public, en a profité. Le but de Thelin sur corner dès la 2e minute a été le prologue d’un scénario catastrophe pour les Tricolores. C’est ce même Thelin qui remettait les deux équipes à égalité sur un contre peu après la demi-heure de jeu (34e) alors que la France n’avait rien montré dans le jeu. Dos au mur, les Bleuets ont bien tenté de réagir. Mais les tentatives de Thauvin (36e, 37e) ou Imbula (53e) n’ont pas été dangereuses, alors que Bahebeck ratait peut-être la balle de la qualification (57e).
Dans une partie qui s’est tendue au fil des minutes et a failli dégénérer à plusieurs reprises, la Suède a pris l’avantage sur l’ensemble des deux matches grâce à Lewicki, suite à un cafouillage sur un nouveau corner (70e). Poussant maladroitement, les Bleuets pensaient avoir fait le plus difficile en réduisant l’écart par Kurzawa sur une remise de la tête de Thauvin (86e, 3-1). C’était sans compter sur ce même Lewicki, lâché par Fékir sur un dernier corner qui crucifiait Areola dans la foulée (88e, 4-1). Toute aussi talentueuse qu’elle soit, cette génération n’a pas brisé la malédiction en craquant au pire des moments.