Arsène Wenger a accordé un entretien à Ouest France pour la sortie de son livre. L’ancien manager d’Arsenal évoque la vie d’un entraîneur de football.
« Si le bonheur est de mener la vie dont vous rêviez, oui j’ai été extrêmement heureux. Mais il y a de grands moments de souffrance à l’intérieur. Je dis que c’est un sacerdoce car vous ne pouvez rien faire d’autre. C’est même un métier de célibataire, de nomade. Je pense que c’est la clarté de la vision, et être capable de la formuler au club, aux joueurs. Cela suppose de transformer les idées en exercices concrets. Pour se maintenir au sommet, il faut toujours avoir le désir de progresser. Le sportif de haut niveau doit avoir une analyse objective de l’endroit où il est, et il progresse car il a une vision claire d’où il veut aller. La plupart arrivent assez tôt à un bon niveau et n’évoluent guère après. Peu, à très haut niveau, font absolument tout pour progresser tout le temps », a indiqué l’ancien coach d’Arsenal dans Ouest France.
Avant de poursuivre : « J’ai eu la chance de gérer des stars comme Henry, Vieira, Thuram ou Weah qui étaient d’abord de jeunes joueurs que j’avais pu faire grandir. Quand on reste longtemps dans les clubs, on peut accompagner les joueurs, c’est irremplaçable. J’avais envie de devenir meilleur, d’avoir la liberté de travailler comme je l’entendais, et de partager des valeurs avec mon club, en m’identifiant à quelque chose de plus grand. Aujourd’hui, les entraîneurs ne sont pas toujours d’accord avec ce qui se passe dans leurs clubs… Les gens ne retiennent que les titres, mais au fond, ce qui reste c’est la manière dont vous avez pu faire votre métier, et l’éthique avec laquelle vous l’avez fait. »