La crise des droits TV en France pourrait avoir des conséquences cataclysmiques pour certains clubs.
Alors que la LFP est toujours à la recherche d’un nouvel acquéreur à bon prix pour les droits de diffusion de la Ligue 1 et de la Ligue 2, les clubs français payent toujours le contre-coup du fiasco Mediapro. Durement touché par la crise, le club de Dijon pourrait vivre une fin de saison cauchemardesque. Son président, Olivier Delcourt, tire la sonnette d’alarme dans une interview accordée à Eurosport.
« Il n’y aura pas de souci pour payer les salaires de l’ensemble de nos salariés jusqu’à la fin de saison, même sans rentrée d’argent. Mais la réalité économique du club, c’est, certes, qu’on tiendra jusqu’à la fin de saison mais qu’on ne repartira pas la saison d’après. A la fin de cet exercice, on aura mangé toutes nos réserves et l’ensemble des fonds propres du Dijon FCO cumulés depuis 7 ans que je suis à la tête du club. C’est notre projection. J’espère que d’ici la fin de saison, on aura trouvé la solution pour faire rentrer un minimum d’argent. Il n’y a pas de prix plancher. Le plus possible, le mieux possible et le plus durablement possible. Il faut surtout que ce soit pérenne. On ne peut pas se permettre de revivre ce qu’on a vécu. On parle de la L1, de la L2, des amateurs. C’est l’ensemble du foot français qui est mis en danger. Je suis extrêmement inquiet. C’est inimaginable de ‘manger’ le fruit de dizaines d’années de travail sur un seul exercice, une seule opération. On pouvait absorber la crise du Covid grâce à l’aide de l’Etat et des exonérations de charges. Mais les droits TV, c’est catastrophique. Si on reste comme ça, on met la clé sous la porte cet été. A Dijon, j’ai, dans le cadre du développement du club, initié des travaux pour avoir un nouveau centre d’entraînement et de formation à hauteur de 25 millions d’euros. On ne les amortit pas sur un an… On a fait des investissements importants et il faut bien les rembourser. »