Il y a au moins deux champions du monde 1998 qui ne sont pas amis. Dans l’interview accordée au Parisien-Aujourd’hui en France, Didier Deschamps sort de sa réserve habituelle pour répondre aux critiques émises par Christophe Dugarry, son ancien coéquipier sous le maillot de l’équipe de France. Le sélectionneur des Bleus déplore les mots employés par son ancien coéquipier devenu consultant. « Il ne faut pas exagérer quand même. Dugarry ose dire que je prends la France en otage. Cela dépasse l’entendement. Il dit ce qu’il veut, il a son émission radio. On a vécu des choses ensemble donc je sais qu’en termes d’état d’esprit, sincèrement, j’ai vu beaucoup mieux. Mais bon, ce n’est pas grave. J’ai bientôt 50 ans et je ne fais plus semblant.» Avant de poursuivre : «Si on devait se voir avec Duga (Dugarry), ça ne serait même pas bonjour, bonsoir. Chacun sa route, chacun son chemin. C’est clair.»
«J’ai bientôt 50 ans et je ne fais plus semblant.»
Dugarry avait notamment déclaré, dans son émission Team Duga, sur RMC, fin mai, que Deschamps prenait «un peu en otage l’équipe de France» en raison de son refus de sélectionner Karim Benzema. «Il faut que DD aille très loin en Coupe du monde, parce qu’il faudra assumer ce choix» fait «peut-être au détriment de l’intérêt collectif». Il l’a aussi accusé d’avoir «menti» en prétextant des raisons sportives alors que, selon lui, Deschamps ne sélectionnerait pas Benzema au motif qu’il lui aurait «mal parlé». Ce choix est «plus dans l’intérêt de Didier Deschamps que de l’équipe de France», avait assené Dugarry.
Dans le même entretien, Deschamps souligne aussi avoir conservé des liens avec plusieurs champions du monde 1998 : « Je vois avec grand plaisir la majorité des joueurs. Avec Lolo (Blanc), on a déjeuné ensemble, avec nos épouses, on discute. Je vois Lilian (Thuram), Marcel (Desailly), Liza (Lizarazu), Franck (Lebœuf), Diodio (Diomède)… »