« Le tour de table est bouclé », affirme l’homme d’affaires Franco-Tunisien Mohamed Ayachi Ajroudi, candidat déclaré au rachat de l’Olympique de Marseille, dans un long entretien accordé à La Provence. Associé à Mourad Boudjellal dans ce dossier, Ajroudi laisse entendre qu’aurait rassemblé des fonds saoudiens. Morceaux choisis de cette entretien.
A la question, « qu’est-ce qui motive votre intérêt pour l’OM », le business man répond qu’il n’a pas de projet immobilier ou économique connexe au club. « Ce qui m’anime, c’est le sport, le social, la culture éducative, le cinéma. Quand on parle de la France, on parle de Paris et de Marseille. Je le répète, Marseille est la porte de la Méditerranée depuis des années. Je ne pense pas à faire des programmes immobiliers. »
Au sujet des rumeurs dont il est l’objet, Ajroudi répond sans détour. « Ce que les gens disent n’est pas vrai. Quand ils disent que je n’arrive pas à payer un café ou que j’ai une note de 350 000 euros au Georges-V, ça me fait rire tout ça. On dit aussi que je suis condamné en Tunisie pour port d’arme.Mais c’est faux. Je suis en politique, j’ai une chaîne de télévision anti-islampolitique, sans publicité pour rester libre. » Il revient aussi sur ses relations avec le saoudien Al Walid bin Talal, à qui on avait précédemment prêté l’intention de reprendre l’OM. « Quand on dit que je ne peux pas payer un café ou attendre Al Walid bin Talal dans le hall d’un hôtel, c’est ridicule. Al Walid, je le connais depuis qu’il a commencé son activité. On a voulu ouvrir ensemble un Planet Hollywood, puis j’ai arrêté. J’ai tous les documents, tous les éléments. »
Au sujet de Frank McCourt et de l’état des négociations ? « Ça discute. On entend qu’il ne veut plus vendre, qu’il n’y a pas de discussion. OK, on verra, on laisse le temps au temps. Notre objectif, c’est l’OM et développer cette institution qui doit fédérer tous les habitants autour de la Méditerranée (…) Vous pensez qu’on s’est lancé dans cette aventure sans avoir entamé la moindre discussion ? Le temps, c’est de l’argent. Je n’arrive peut-être pas à payer un café,mais je ne gâche pas mon temps. »
Son rapport avec l’OM et le football ? « Le début du projet, ça fait moins d’un an. Je m’intéresse à l’OM depuis les années 90. Vous savez, j’étais le président d’honneur de l’AS Cannes avec le président Pedretti. »
Sur le rôle de Louis Acariès ? « Il a un rôle important. N’importe quelle affaire ou n’importe quel projet, il faut le faire avec les gens qui connaissent. »
Sur le rôle de Mourad Boudjellal ? « Quand il a démarré le rugby, le connaissait-il ? Non. Et qu’a-t-il fait dans ce sport ? Il a fait des miracles. (…) Mourad a l’envie, on est là avec lui, autour de lui, avec tous ceux qui veulent apporter quelque chose de positif. (…) On veut faire une équipe forte. »
Quels investisseurs l’accompagnent dans ce projet ? « C’est un bon tour de table, largement bouclé, sinon on n’aurait pas avancé. (…) Ça surprendra tout le monde. » Al-Walid n’en fait pas partie, mais qu’en est-il du du prince saoudien Mohammed ben Salmane ? « Au moment opportun vous découvrirez tout », répond énigmatique Ajroudi…