Bientôt un an que la pandémie de coronavirus entrave les finances mondiales. Le football n’échappe pas à la règle. Contraint de faire plus attention à leur finances, les clubs recrutent (en général) un peu moins que les saison précédentes.
14 milliards. C’est le montant que pourrait couter la pandémie au football mondial selon la FIFA. Une estimation faite en septembre dernier, mais qui est toujours d’actualité. Et pour accentuer, un peu plus encore, la difficulté financière dans laquelle se retrouvent les clubs Européens aujourd’hui, l’Observatoire du Football CIES a publié un rapport ce mois si. Intitulé « Les effets de la pandémie sur la démographie des joueurs en Europe », il a été réalisé au près de 479 équipes du vieux continent.
Alors que la part d’expatriés n’avait cessé d’accroître entre 2009 et 2019, celle-ci a chuté. Après la crise sanitaire, elle est passé à 41,2%. Soit moins, 0,6% qu’auparavant. Et ici, la baisse la plus forte, a concerné les championnats « mineurs », (-2,4%), alors qu’une légère hausse a été observée au sein des ligues plus « cotés » (+0,2%).
Conclusion ? La crise sanitaire a exacerbé les inégalités entre les clubs. En somme, les petites équipes ont du revoir leurs ambitions encore plus à la baisse que d’accoutumé. Le fossé se creuse plus encore entre « pauvres » et « riches ». Mais qui dit moins d’arrivés, dit aussi plus de chances pour les jeunes du club. La part de joueurs issus des centres de formation, a augmenté de 2,3%. Mais encore une fois, les chiffres sont un peu biaisés. En effet, au sein des trois meilleurs groupes de championnat, cette part a plutôt diminué (entre -0,2% et -0,7%). Ainsi, pour beaucoup de « petits clubs », l’avenir proche s’apparente à une lutte pour la survie. Dans ce contexte, les clubs aillant bâti des filières de formation solides s’en sortiront mieux, et ce, que ce soit sur le plan sportif comme financier.