La FIFA pas tirée d’affaire

Malgré le discours rassurant de la FIFA à ce sujet, le flou persiste autour du rapport sur les conditions d’attribution des Coupes du monde 2018 et 2022 en Russie et au Qatar.

La FIFA n’a pas convaincu. Si l’instance dirigeante du football international pensait s’en sortir et balayer pour de bon les polémiques liées à l’attribution des Coupes du monde 2018 et 2022 à la Russie et au Qatar, c’est raté. Le communiqué publié par Hans-Joachim Eckert, président de la chambre de jugement du comité d’éthique de la FIFA, suite à l’enquête de Michael Garcia, n’a pas suffi à dissiper les doutes. Surtout que Garcia, ancien du FBI et désormais président de la chambre d’instruction du comité d’éthique, a lui-même critiqué la façon de procéder d’Eckert, soulignant plusieurs présentations incomplètes et erronées des faits et conclusions détaillés dans le rapport avant d’annoncer son intention de faire appel.

La FIFA a bien noté des comportements douteux, mais aucune trace de corruption pour permettre à la Russie et au Qatar de remporter les votes d’attribution. Mais elle s’est bien gardée de publier le rapport Garcia dans sa totalité, pour éviter une situation juridique très délicate, selon son communiqué. Une décision pas du goût de Jérôme Champagne, candidat à la présidence de la FIFA. Je réclame la publication intégrale du rapport, a-t-il fait savoir sur les ondes d’Europe 1 ce vendredi. Il faut quand même protéger les noms des donneurs d’alerte mais il faut publier ce rapport en intégralité, je le dis depuis le 20 janvier 2014. Pour lui, la vérité doit être étalée au grand jour : On doit savoir : on ne peut pas célébrer la Coupe du monde, le plus grand événement sportif, avec derrière la tête tous ces soupçons, ces allégations.

La FIFA n’a pas encore réagi à ces nouvelles critiques. Elle pourrait faire face à un nouvelle enquête : des agents du FBI tenteraient de se procurer le rapport Garcia. De quoi faire trembler Sepp Blatter et consorts ?