Après des débuts timides, le Brésil a battu la Croatie (3-1) lors du match d’ouverture de la Coupe du monde. Mais cette victoire a un goût de polémique pour la Seleçao, qui a bénéficié d’un penalty imaginaire pour l’emporter.
Ce premier match du Mondial devrait faire parler, mais pas pour les raisons que l’on espérait. Vainqueur de la Croatie (3-1) jeudi soir, le Brésil a déjà pris les devants dans le groupe A mais n’a pas brillé devant son public. Bien au contraire, puisque la Seleçao a profité d’une erreur grossière de Yuichi Nishimura, l’arbitre de la rencontre, qui a fait de la simulation évidente de Fred une faute de son vis-à-vis Dejan Lovren, annihilant les espoirs croates de gâcher la fête brésilienne.
Car les hommes de Niko Kovac ont tout sauf démérité lors de ce match d’ouverture. Ce sont même eux qui, après un début de rencontre timide où les deux équipes sont apparues tendues, ont ouvert la marque grâce à un but contre son camp de Marcelo, à la réception d’un centre d’Olic dévié par Jelavic (0-1, 11e). Un but qui a eu le mérite de réveiller des Brésiliens timorés par l’événement. Pletikosa s’est détendu pour détourner des frappes de Paulinho (20e) et Oscar (22e). Mais le portier croate a dû s’incliner sur une tentative de Neymar, lancé à pleine vitesse dans l’axe et auteur d’un tir du gauche qui a fini sa course dans le petit filet adverse (1-1, 29e), faisant exploser l’Arena de São Paulo. Après cette égalisation, le Brésil prenait le jeu en main mais ne parvenait pas à forcer la décision avant la pause.
Le coup de pouce de l’arbitre
La deuxième période a démarré sur le même rythme que la première. Le Brésil n’est pas arrivé à faire la différence et les accélérations de Neymar n’y ont rien changé pendant près d’une demi-heure. Presque trente minutes au cours desquelles les spectateurs n’ont eu que trop peu d’occasions à se mettre sous la dent. C’était sans compter sur le coup de pouce de Yuichi Nishimura, pas vraiment inspiré sur ce duel dans la surface entre Dejan Lovren et Fred. Le Brésilien s’est laissé tomber et est parvenu à obtenir ce qu’il cherchait : un penalty difficilement transformé par Neymar, auteur de son deuxième but de la soirée (2-1, 71e). Un avantage qui a obligé la Croatie à se découvrir et à offrir des espaces dont Oscar a profité dans le temps additionnel, trompant Pletikosa d’un pointu peu académique mais diablement efficace (3-1, 90e+1). Mais l’écart au score ne reflète pas la physionomie d’un match que les Croates auront finalement maîtrisé. Jusqu’à cette décision arbitrale qui va déjà beaucoup faire parler…