Le Brésil quitte sa Coupe du monde la tête basse, au pied du podium après sa défaite contre les Pays-Bas lors du match pour la troisième place (0-3). Une humiliation.
Le calice jusqu’à la lie. Le Brésil n’aura pas réussi à effacer l’humiliation subie face à l’Allemagne (1-7). La claque a été moins violente, mais la défaite contre les Pays-Bas (0-3) a ruiné un peu plus le Mondial de la Seleçao, incapable de se hisser sur le podium devant son public. On ne méritait pas de finir comme ça. Je suis très frustré, a déclaré Thiago Silva au micro de la télévision brésilienne à l’issue de la rencontre. Comme leur capitaine, tous les Auriverde ont fait part de leur grande déception devant ce que Maicon a défini comme un désastre pour l’Equipe. D’un côté, on ne peut pas oublier certaines belles choses. De l’autre, les deux défaites que nous venons de subir sont de véritables leçons à retenir, a avoué Maxwell, titulaire pour cet ultime match.
Il ne s’est pas passé ce que nous espérions, a renchéri Ramires, Quand on a commencé à travailler pour cette Coupe du monde, on ne pouvait pas imaginer que ça se terminerait de cette manière. La plus grande leçon, c’est qu’il est très difficile de remporter une Coupe du monde et qu’on peut encore moins y parvenir quand on commet les erreurs qu’on a commises. On va ressortir très marqué de ce Mondial, peut-être à vie. Malheureusement, les gens se souviendront de nous pour notre échec.
Le public de Brasilia a tout de même applaudi ses protégés, peut-être conscient que cette génération est loin d’être la plus talentueuse à avoir porté le maillot de la Seleçao et qu’elle a fait ce qu’elle a pu sous la pression de tout un peuple.Luiz Felipe Scolari n’a toutefois pas échappé aux sifflets. Le sélectionneur a voulu voir le côté positif, avec une place parmi les quatre meilleurs, ce que n’avait pas décroché le Brésil lors des deux dernières éditions du Mondial. De quoi le pousser à s’accrocher à son poste, puisqu’il a refusé de démissionner samedi soir. C’est au président d’en décider. Nous allons lui remettre un rapport final et c’est à lui d’analyser ce qui doit être fait. Il était prévu dès le début que je remettrais mon poste entre les mains du président que nous gagnions ou pas. C’est ce que je vais faire, en même temps que lui remettre le rapport de la commission technique. Il a toute la capacité pour décider ce qu’il y a lieu de faire, a balayé Scolari, à qui cet échec est imputé au pays. Son départ ne fait quasiment aucun doute et servira à tourner cette page douloureuse de l’histoire de la Seleçao.