Le Brésil affronte la Colombie en quart de finale de la Coupe du monde, vendredi, à Fortaleza (22h00). Tout un pays attend le réveil des joueurs, décevants jusquà présent, mais cest leur sélectionneur, Luiz Felipe Scolari, qui suscite linterrogation et cristallise les inquiétudes du peuple auriverde.
Luiz Felipe Scolari na pas publiquement critiqué ses joueurs. Il les défend souvent, comme il la fait avec Fred, dun faible niveau depuis le début du Mondial. Felipao fait pourtant douter le Brésil. En confiant à des journalistes dO Globo quil regrettait un choix parmi les 23 qui composent la Seleçao, Scolari a installé un climat propice au doute au sein de léquipe. Les soupçons portent sur Thiago Silva, en pleurs et incapable de guider les siens lors de la séance de tirs aux buts contre le Chili, en huitième de finale.
Il aurait même, selon le média brésilien, reproché au défenseur parisien de ne pas sêtre comporté en homme et quil avait été indigne dêtre capitaine. La question peut dès lors se poser : si Scolari a le droit davoir des doutes sur son capitaine, pourquoi en fait-il part publiquement ou presque, au risque de déstabiliser totalement un groupe déjà fragile ?
La faiblesse psychologique, talon dAchille de léquipe
Rien ne semble en effet rassurer la sélection dirigée par lancien entraîneur de Chelsea (2008-2009) avant un quart de finale qui la verra affronter les surprenants Colombiens. Dans la nasse mentalement, le Brésil peut quitter son Mondial dès les quarts. Cela pèse sur les joueurs et Scolari a appelé une psychologue à la rescousse, Regina Brandao, pour régler leurs états dâme. Si les Cafeteros cherchent une faille dans leurs adversaires de vendredi, la faiblesse psychologique semble bien être le talon dAchille de la Seleçao.
Déjà sous le feu des critiques au regard du jeu proposé depuis le match douverture le 12 juin, Scolari aurait du mal à rester à la tête des Auriverdes en cas délimination prématurée. Les Brésiliens nattendent rien dautre que le titre et un échec vendredi, en demi-finale ou en finale pourrait directement être imputé au technicien de 65 ans, déjà vainqueur de la Coupe du monde 2002 avec la même sélection. Pour lheure, le Brésil version 2014 en est loin, et il le doit en partie à Scolari.
Thibaud Le Meneec