Sergio Romero a permis à l’Argentine de se qualifier en finale de la Coupe du monde en détournant deux tirs au but, mardi, face aux Pays-Bas (0-0, 4 tab à 2). Une revanche pour le deuxième gardien de Monaco, présenté comme une des faiblesses de l’équipe albiceleste et devenu le héros du peuple argentin.
L’Argentine a marqué seulement huit buts en six matches de Coupe du monde, soit neuf de moins que l’Allemagne, son adversaire en finale, dimanche, au Maracana de Rio (21h00). Une performance qu’elle doit en partie à son gardien, Sergio Romero, auteur d’un Mondial de haute volée, avec seulement trois buts encaissés. De solide rempart, le portier remplaçant de Monaco s’est mué en véritable sauveur de la nation, mercredi, en demi-finale, face aux Pays-Bas. Deux tirs au but arrêtés et un nom de plus à ajouter au palmarès des gardiens qui ont brillé lors de la compétition.
Sergio Romero en sera peut-être le seul titré. Lui qui a disputé cette saison les rencontres de Coupe de France du club monégasque, aura la possibilité de devenir le gardien de la meilleure équipe du monde, en l’espace d’un mois. Un mois qui l’a vu tenir son rang au sein d’une équipe dont le jeu ne brille pas, mais qui permet d’éviter des buts en cascade, une chose que le rival brésilien n’a pas su faire, dans l’autre demi-finale contre l’Allemagne (1-7).
Le Goycochea de 2014 ?
Mercredi, au moment de voir les tireurs néerlandais s’avancer vers le point de pénalty, Sergio Romero n’a pas tremblé, repoussant d’entrée la frappe de Ron Vlaar avant de sortir celle de Wesley Sneijder. Après avoir gagné son duel de gardiens avec Jasper Cillessen, Romero sera opposé dimanche à Manuel Neuer, le Mur de Munich, alors que les deux hommes ont des carrières aux trajectoires diamétralement opposées. Quand l’Allemand reste indéboulonnable au poste de gardien titulaire du Bayern, une des meilleures équipes d’Europe, Sergio Romero n’a pas encore un CV de prestige.
Prêté par la Sampdoria de Gênes à Monaco cette saison, Romero n’est apparu que trois fois en Ligue 1, laissant Danijel Subasic protéger les cages du vice-champion de France. Le club du Rocher n’a pas souhaité le conserver, tout comme la Sampdoria, mais les heures creuses de la carrière de Romero pourraient s’achever cet été. Sa côte devrait remonter après ses belles performances du Mondial, rappelant Goycochea, titré en 1990 avec l’Argentine, doublure avant de devenir héros de l’Albiceleste. Un destin dont rêve sûrement Romero.
Thibaud Le Meneec