Le Brésil a battu le Cameroun (4-1) lundi et termine premier du groupe A. La Seleçao peut encore une fois remercier Neymar, auteur d’un doublé et homme du match. Mais il faudra montrer un bien meilleur visage face au Chili, que les Brésiliens affronteront en huitièmes de finale.
Si l’Argentine est dépendante de Lionel Messi et l’Uruguay de Luis Suarez, que dire du Brésil de Neymar ? Encore une fois poussive, la Seleçao s’en est remise au génie de l’attaquant barcelonais pour venir à bout du Cameroun (4-1) lundi à Brasilia. Une victoire que les troupes de Luiz Felipe Scolari sont allées chercher au prix d’un match irrégulier, alternant le bon et le moins bon.
Et le bon est souvent venu de Neymar, intenable sur son côté gauche. Outre son doublé qui le propulse provisoirement en tête du classement des buteurs de cette Coupe du monde, l’ancien pensionnaire de Santos a gratifié le public brésilien de raids solitaires et d’inspirations géniales dont il a le secret, portant à lui tout seul une Seleçao toujours pas séduisante. Mais le pays hôte a ouvert assez rapidement la marque grâce au Barcelonais, servi sur un plateau par Luiz Gustavo (1-0, 16e). Une ouverture du score qui a eu le mérite de réveiller des Camerounais quelque peu apathiques. Jusqu’à l’égalisation signée Joël Matip, à la réception d’un centre depuis la gauche d’Allan Nyom (1-1, 26e).
Mais le Brésil de cette année, bien que peu comparable à ses illustres prédécesseurs, peut se targuer d’avoir du caractère et de compter dans ses rangs Neymar, qui a sonné la révolte d’une course axiale conclue par un tir à l’entrée de la surface (2-1, 35e). Dans tous les bons coups, le Barcelonais a illuminé une partie bien terne jusqu’au troisième but signé Fred, légèrement en position de hors-jeu mais opportuniste sur un centre de David Luiz (3-1, 49e). Dès lors, le Cameroun a abdiqué et le Brésil s’est lâché. Entré à la pause, le milieu de terrain de Manchester City Fernandinho y est même allé de son petit but en trompant Charles Itandje d’un pointu en pleine course (4-1, 84e). Une réalisation qui n’a pas changé beaucoup de choses à l’analyse que l’on peut faire du jeu de la Seleçao depuis le début de la compétition : irrégulier et dépendant de Neymar, sorti par précaution à vingt minutes du terme. Car le Brésil aura bien besoin de son génie pour se défaire du Chili en huitième de finale. Une autre paire de manches que ce Cameroun déjà en vacances et qui enregistre une troisième défaite en trois rencontres.