L’Allemagne affronte le Brésil, mardi, à Belo Horizonte (22h00), pour une place en finale de Coupe du monde. Elle comptera sur son gardien, Manuel Neuer, pour l’aider à gravir l’avant-dernier échelon du Mondial brésilien, lui qui l’a sauvée à plusieurs reprises jusqu’à présent.
Lev Yachine reste le seul gardien de but à avoir remporté le Ballon d’Or. Il pourrait être rejoint l’année prochaine par Manuel Neuer, auteur d’une grande saison avec le Bayern Munich et d’un Mondial de la même teneur avec la Nationalmannschaft. Une juste récompense pour le portier de 28 ans, arrivé en sélection à 23 ans et en progression constante depuis sa première Coupe du monde, en 2010.
Manuel Neuer n’est pas seulement le gardien de but de l’Allemagne, il en est l’incarnation de la philosophie de jeu. Solide et mobile à la fois, il s’adapte aux circonstances pour tirer le meilleur parti de son physique impressionnant (1m93 pour 92 kgs). La polyvalence, le natif de Gelsenkirchen la pousse à son paroxysme. Entre ses sorties incroyables à trente mètres de son but contre l’Algérie et sa main ferme pour repousser le dernier tir de Karim Benzema renvoyant les Bleus à la maison, Neuer redéfinit le rôle d’un gardien de but contemporain.
Unanimité derrière le gardien du Bayern
Le Brésil, qui se présente sur la route de l’Allemagne en demi-finale, sait que la tâche sera ardue face aux hommes de Joachim Löw. Elle devient quasi-insurmontable avec un Manuel Neuer en état de grâce, comme depuis le début du tournoi. L’Allemagne doit une grande partie de ses résultats aux prouesses de son gardien, souvent sollicité en raison du manque de rapidité des défenseurs.
A 28 ans, Schnapper (la Perche) est le meilleur gardien du monde. Il peut devenir celui de la meilleure équipe du monde. Si on veut devenir champion du monde, cela sera difficile avec Neuer comme N.1, car il commet toujours quelques erreurs, observait son prédécesseur Jens Lehmann avant le Mondial sud-africain.
Aujourd’hui, ces critiques ont disparu. Neuer fait l’unanimité et représente l’un des plus grands atouts allemands pour remporter une Coupe du monde qui la fuit depuis 1990. A l’époque, Bodo Illgner avait aligné les performances de très haut niveau pour guider ses coéquipiers vers la victoire finale. Un parcours similaire à celui de Manuel Neuer, avec seulement cinq buts encaissés. Avec deux de moins, le gardien de but de la Nationalmannschaft version 2014 est parti sur de meilleures bases.
Thibaud Le Meneec