Si c’est tout un collectif qui a permis à l’Allemagne de devenir championne du monde pour la quatrième fois de son histoire, quelques individualités ont réussi à sorti du lot durant la compétition. Sport.fr en a retenu cinq.
Manuel Neuer, le mur (photo)
Sept matches joués, tous dans leur intégralité, pour quatre buts buts encaissés, dont seulement deux durant la phase de finale alors que la victoire était acquise contre l’Algérie (2-1 ap) et le Brésil (7-1) : les statistiques attestent de la grande Coupe du monde réalisée par le gardien de l’Allemagne. Et si cela ne suffit pas, on peut ressortir tous ses arrêts décisifs, notamment contre la France en quart de finale, pour justifier le surnom un peu trop facile de mur. A 28 ans, il est peut-être à l’heure actuelle le meilleur gardien de but au monde. Un statut qu’un Ballon d’or en janvier prochain pourrait justifier.
Philipp Lahm, la pierre angulaire
Il a commencé milieu de terrain, où il a été parfait durant quatre matches. Devant les difficultés de son équipe à bien construire de l’arrière, Joachim Löw a préféré le repositionner en tant que latéral à partir du quart de finale contre l’équipe de France. Là aussi, le capitaine allemand s’est montré parfait. Lui aussi a disputé tous les matches dans leur intégralité, ce qui lui a permis de délivrer deux passes décisives. Exemplaire sur le terrain, où il ne rechigne jamais à la tâche et réussit presque tout ce qu’il entreprend, il sera aussi un candidat logique au Ballon d’Or 2014 après l’année qu’il vient de réaliser.
Toni Kroos, le chef d’orchestre
Si on met de côté sa finale, quelque peu ratée, ses performances au Brésil risquent de donner des regrets aux supporters du Bayern Munich. Car à 24 ans, le meneur de jeu de l’Allemagne va quitter son club formateur pour rejoindre le Real Madrid cet été. Les 25 M€ déboursés paraissent être un excellente affaire pour un joueur qui a disputé tous les matches du Mondial dans leur intégralité, avec trois passes décisives et deux buts inscrits. Pointe haute du triangle de l’entrejeu, il a fait admirer sa qualité de passe et de frappe tout au long de la compétition, rayonnant à la construction du jeu de la Mannshaft. Santiago-Bernabéu s’en régale d’avance.
Thomas Müller, l’homme à tout faire
Au Bayern, il vit presque dans l’ombre de Franck Ribéry et Arjen Robben, les deux détonateurs de l’attaque. Mais en sélection, c’est bien lui le boss du secteur offensif. Il l’a prouvé avec 5 buts et 3 passes décisives dans une compétition débutée au poste d’attaquant de pointe, auquel il n’évolue pas très souvent. Pour laisser l’axe à Miroslav Klose, il a débuté les trois derniers matches sur le côté droit, où sa technique, son flair et ses courses ont fait souffrir ses adversaires. A seulement 24 ans, il postule au prochain Ballon d’Or, lui qui possède déjà un palmarès à faire pâlir n’importe quel joueur, avec notamment 10 buts inscrits en deux phases finales de Coupe du monde. Klose, recordman en la matière, peut trembler…
Joachim Löw, le gourou
Que serait une grande équipe sans un grand entraîneur ? En poste depuis 2006, l’ancien adjoint de Jürgen Klinsmann a façonné cette Mannshaft et a enfin fini avec cette image de beautiful loser après les demi-finales de 2010 et 2012. Ses choix se sont révélés souvent gagnants, comme celui en finale de faire entrer Mario Götze, futur héros de tout un pays. En 112 matches, il n’a connu qu’à 15 reprises la défaite en tant que sélectionneur. Des statistiques qu’il pourra améliorer d’ici l’Euro 2016, où il dirigera à nouveau l’Allemagne avec en ligne de mire un incroyable doublé, comme l’Espagne a pu le réaliser.