Le Brésil affronte le Chili en huitième de finale de son Mondial, samedi, à Belo Horizonte (18h00). L’occasion de rassurer les sceptiques ou, à l’inverse, de donner raison à ceux qui voient la bande à Neymar trop faible pour broder une sixième étoile sur la tunique auriverde.
Deux victoires, sept buts marqués et deux encaissés. Le début de Coupe du monde du Brésil peut, sur le papier, ressembler à l’entame de compétition d’une nation favorite pour la victoire finale. C’était aussi le cas avant le début du Mondial, l’effectif de Luiz Felipe Scolari faisant figure d’ogre sud-américain porté par l’espoir de tout un pays. Le Brésil n’est pourtant plus le prétendant le plus dangereux à l’issue de la phase de poules. La faute à un jeu décevant et à une Neymar-dépendance qui peut qualifier les Brésiliens face au Chili, samedi (18h00), comme les éliminer de leur tournoi.
Certes, les statistiques parlent en faveur du Brésil. En vingt-six rencontres, la sélection auriverde n’a jamais perdu sur son sol contre le Chili. Le bilan total des oppositions tourne largement à l’avantage des Brésiliens, avec quarante-huit victoires en soixante-huit matches. Il y a quatre ans, au Mondial sud-africain, Juan, Luis Fabiano et Robinho avaient percé une défense chilienne friable pour se hisser, déjà, huitième de finale (3-0). Une performance à rééditer cette année, au même stade de la compétition.
Scolari : Si j’avais eu le choix…
La tâche du Brésil risque de se révéler plus ardue pour ce cru 2014. Le Chili a précipité l’abdication espagnole en affichant un visage séduisant, alliant maîtrise défensive et rapidité offensive sans grosses lacunes. Le genre de profil qui peut poser nombre de problèmes à des Brésiliens fragiles, comme en témoigne les blocages auriverde face au Mexique (0-0) pour le deuxième match du Mondial. Cette fois-ci, les bases arrières de la Seleçao devront arrêter Arturo Vidal, Alexis Sanchez et une attaque qu’elles redoutent et craignent. Et qui peut la déstabiliser bien plus que le Cameroun et la Croatie.
Si j’avais eu le choix, j’aurais préféré éviter le Chili a esquissé Luiz Felipe Scolari après la large victoire face au Cameroun (4-1). De son équipe, dépendante de Neymar, bien sûr, le technicien brésilien attend qu’elle se montre enfin au niveau de l’enjeu, elle qui n’a plus perdu depuis le 14 août 2013 face à la Suisse (0-1) sans toujours convaincre. Samedi, le Chili a l’ambition de plonger un peuple entier dans la tristesse en se qualifiant pour les quarts de finale au détriment du Brésil. Véritable drame national, il ne s’agirait malgré tout que d’une demi-surprise sur le terrain.
Thibaud Le Meneec