Battue par la Colombie (1-2), la Côte d’Ivoire a néanmoins son destin en main avant d’affronter la Grèce mardi (22h). Deuxièmes du groupe C, les Éléphants seront au rendez-vous des huitièmes de finale s’ils l’emportent. Une mission loin d’être impossible pour une nation qui a bien grandi.
Éliminée dès les poules en 2006 et 2010, la Côte d’Ivoire peut enfin passer le cap du premier tour cette année. Pour sa troisième participation à un Mondial, l’équipe fanion du continent africain connaîtra les huitièmes de finale d’une Coupe du monde pour la première fois de son histoire si elle s’impose face à la Grèce mardi (22h). Un match nul serait même suffisant aux troupes de Sabri Lamouchi pour figurer dans le Top 16 mondial si le Japon ne venait pas à bout de la Colombie dans le même temps. Mais les Éléphants ont rarement eu leur destin en main à ce stade de la compétition, et ils ne comptent pas laisser filer l’aubaine.
Pour ce faire, le sélectionneur français de la Côte d’Ivoire ne devrait pas apporter beaucoup de changements à son équipe. Une formation qui s’est montrée séduisante contre le Japon (2-1) et qui a longtemps tenu tête à l’épouvantail colombien avant de céder sur la fin (1-2). Autant de prestations réalisées sans Didier Drogba titulaire mais avec un collectif parfaitement rodé et bâti autour de grands noms comme le phénomène Yaya Touré ou le virevoltant Gervinho. De véritables stars dans leur pays mais de simples joueurs au service d’une équipe dans le vestiaire, la recette d’une Côte d’Ivoire qui gagne.
Car la qualification en huitièmes de finale de la Coupe du monde serait perçue comme une véritable victoire pour le finaliste malheureux des CAN 2006 ou 2012. Au-delà de la pression qui pèse sur les équipes africaines, lesquelles ne cachent pas leur ambition de représenter leur continent pour la première fois en demi-finales d’un Mondial, la Côte d’Ivoire se doit de confirmer les efforts réalisés depuis des années dans le sillage de la génération Drogba, sevrée de titre mais dont la progression a été constante dans la dernière décennie. Une victoire face à la Grèce mardi permettrait ainsi de récompenser le travail de fond d’un football ivoirien qui jongle entre une base solide et expérimentée et une nouvelle génération incarnée par Serge Aurier, Wilfried Bony ou Mathis Bolly. Un savant mélange qui réussit pour le moment aux troupes de Sabri Lamouchi, qui pourraient être la première équipe africaine à composter son ticket pour le deuxième tour dans cette édition.