Pour la première fois de son histoire, la Colombie atteint les quarts de finale et rencontre le Brésil, vendredi, à Fortaleza (22h00). Véritables révélations de ce Mondial, les Cafeteros espèrent poursuivre leur rêve et se qualifier pour les demi-finales. Sport.fr évalue les chances des coéquipiers de l’étincelant James Rodriguez.
Ils peuvent le faire
James Rodriguez, le génie précoce
Neymar devait être la star absolue de la Coupe du monde brésilienne. Le Barcelonais, sans décevoir, n’affiche pas un niveau de jeu suffisant pour éviter à son équipe de subir des fins de matches compliquées. Le joyau de ce Mondial évolue bien sur les rives de la Mediterranée, mais à Monaco. James Rodriguez, 22 ans, éclabousse la compétition de son génie. Capable d’inspirations venues d’ailleurs, comme sa reprise spontanée contre l’Uuguay, en huitièmes de finale (2-0), ou de se montrer appliqué dans le schéma offensif de José Perkerman, le sélectionneur, James est indispensable. Avec cinq réalisations, le meilleur buteur du Mondial est l’atout n°1 de la Colombie face au Brésil.
Des coéquipiers en verve
Derrière James Rodriguez, Pekerman a des arguments à faire valoir. Les coéquipiers de la pépite monégasque se sont mis au diapason et ont contribué à éteindre l’Uruguay, après la Grèce, la Côte d’Ivoire et le Japon en phase de poules. Entre confirmations et révélations, le collectif colombien regorge d’individualités qui peuvent poser problème aux hommes de Luiz Felipe Scolari, à commencer par Juan Cuadrado, intenable sur son flanc droit et passeur décisif contre l’Uruguay. Derrière lui, le latéral droit Juan Camilo Zuniga est impeccable depuis le début du Mondial. Dans les buts, David Ospina tient la baraque et a seulement encaissé deux buts en quatre matches. De quoi accoler l’étiquette de favori aux Colombiens.
Une équipe libérée de toute pression
Vendredi, face au Brésil (22h00), la Colombie dispute le premier quart de finale de son histoire sans pression aucune. Privés de Falcao peu avant le Mondial, les Cafeteros étaient promis, au mieux, à une élimination en 8e de finale contre l’Uruguay de Suarez et de Cavani. Maîtrisant totalement son sujet, la sélection a surpris et convaincu. Elle bénéficie d’une pression sans commune mesure avec les Auriverdes, que les Brésiliens voient déjà champions du monde. Un poids de moins pour la Colombie, qui jouera libérée à Fortaleza.
Ils ne peuvent pas le faire
Tout un pays sera derrière le Brésil
Certes, la Colombie n’a rien à perdre. Mais le Brésil a deux cents millions d’habitants derrière lui, qui espèrent que la Seleçao saura répondre présente pour son Mondial dans un climat social tendu. Scolari et son équipe, bien que décriés dans la presse auriverde pour leurs difficultés, préparent le rendez-vous avec une motivation intacte. Vendredi, si la Colombie veut créer l’exploit, il ne faudra pas seulement éliminer onze joueurs, mais tout un pays.
L’absence de Falcao va se faire sentir
James Rodriguez est la star incontestable de la Colombie…par défaut. Blessé au genou en janvier, Radamel Falcao a tout fait pour revenir au plus haut niveau et prêter main forte aux Cafeteros, en vain. Son forfait a été pleuré au pays, sa décision a été largement commentée et finalement, James a pris le relais de l’autre vedette du Rocher. Face au Brésil, la présence de Thiago Silva et David Luiz en défense centrale devrait gêner les inconstants Teofilo Gutierrez et Jackson Martinez. Et faire regretter l’absence d’el Tigre.
Une équipe trop juste pour contenir le Brésil
Au niveau de l’expérience, l’avantage n’est clairement pas du côté colombien. Neymar, Thiago Silva, Marcelo ou Julio César sont, entre autres, coutumiers des grands rendez-vous continentaux ou internationaux. Ils ont l’habitude des matches couperets, alors que seul Mario Yepes semble rompu à ce genre d’exercice pour la Colombie. Un inconvénient de taille pour la sélection colombienne, qui devra s’en remettre à d’autres atouts pour gérer ce quart de finale, vendredi, à Fortaleza (22h00).
Thibaud Le Meneec