Vendredi, l’Espagne commence la défense de son titre de champion du monde contre les Pays-Bas, en match d’ouverture du Groupe B. Favorite au même titre que le Brésil, la Furia Roja peut-elle réaliser le doublé ?
Oui car :
Les joueurs sont encore motivés :
Coupe du monde 2010, Euro 2008 et 2012, titre de champion dans leurs clubs respectifs, une ou plusieurs Ligue des champions… Les joueurs espagnols pourraient être rassasiés. Mais tous ont en tête l’idée de marquer un peu plus l’histoire du football. D’ailleurs, Vicente Del Bosque n’a aucun doute à ce sujet. Même si je sais que tous les joueurs ont de bonnes intentions, je sais aussi que sans motivation, il est impossible de réussir quoi que ce soit, avait expliqué l’ancien coach du Real Madrid dans les colonnes de So Foot. En théorie, ceux qui sont à la frontière des 30 ans et qui ont déjà tout gagné doivent être émus de participer à ce Mondial car, pour la plupart d’entre eux, ce sera leur dernier. Les vétérans n’ont pas besoin qu’on les motive, c’est la compétition qui les motive, pas les mots.
Maintenant, ils ont un buteur :
Diego Costa aurait peut-être pu jouer pour le Brésil, mais l’attaquant de l’Atletico Madrid a choisi de défendre les couleurs de la Furia Roga. Une bonne nouvelle pour la Selecion, qui est en manque de numéro 9 en forme. Auteur de 27 buts en Liga cette saison, Diego Costa a été le grand artisan du titre des Colchoneros, qu’il a aussi emmené en finale de la Ligue des champions. De quoi donner encore une peu plus de valeur à cette équipe espagnole.
Ce sont les plus forts et les plus expérimentés :
A tous les postes, l’Espagne compte des joueurs qui évoluent dans les meilleurs clubs du monde. Et quand sur le banc des remplaçants se trouvent des joueurs de la trempe de Juan Mata, Pedro, ou encore Santi Cazorla, difficile d’imaginer qu’il puisse réellement arriver quelque chose à cette formation. A ce talent, il faut ajouter les 61 sélections de moyenne de cette équipe, ce qui en fait la plus expérimentée de la compétition. Intouchable vous avez-dit ?
Non car :
Il est difficile de remporter deux Coupe du monde de suite :
Mis à part l’Italie (1934 et 1938) et le Brésil (1958 et 1962) aucune équipe n’est parvenue à conserver son titre de champion du monde. Les Italiens avaient profité des largesses de l’organisation de l’époque (notamment sur son sol en 1934) alors que le Brésil avait clairement une équipe largement au-dessus du lot, et un certain Pelé. Car il ne suffit pas d’être les plus forts pour remporter une Coupe du monde, il faut aussi avoir un peu de réussite. Et la roue pourrait enfin tourner pour les Espagnols.
Les équipes européennes ne gagnent pas en Amérique :
En 1930, l’Uruguay s’est imposé à domicile. Ce fut aussi le cas au Brésil en 1950. En 1962, l’édition du Mondial était organisée au Chili et ce sont les Brésiliens qui ont remporté le titre, tout comme en 1970 au Mexique. En 1986, encore au Mexique, ce sont les Argentins de Diego Maradona qui se sont illustrés, alors qu’aux Etats-Unis, le Brésil a remis le couvert. L’Espagne devra donc vaincre le signe indien qui empêche les équipe européennes de s’imposer de l’autre côté de l’Atlantique.
Car Xavi n’est plus Xavi :
Maître à penser et à jouer du FC Barcelone et de la sélection espagnole, Xavi n’est plus le joueur qu’il a été par le passé. D’ailleurs, lors des matches importants du Barça, comme celui du titre contre l’Atletico, Gerardo Martino n’avait pas hésité à le faire débuter sur le banc de touche. Sans leur génial milieu de terrain en pleine possession de ses moyens, les Espagnols sont clairement amoindris.