Victorieuse de la Corée du Sud (4-2) dimanche à Porto Alegre, l’Algérie prend la deuxième place du groupe H et se relance dans la course aux huitièmes de finale. Auteurs d’une grande première mi-temps, les Fennecs ont levé le pied en seconde période mais assuré l’essentiel avant d’affronter la Russie dans un match couperet.
32 ans ! 32 ans que l’Algérie n’avait plus remporté le moindre match en Coupe du monde. C’était lors du Mondial espagnol de 1982, et les Fennecs s’étaient imposés face au Chili (3-2). Un lointain souvenir pour les supporters algériens qui ont donc retrouvé le sourire ce dimanche après le tour de force de leur sélection, victorieuse de la Corée du Sud (4-2) et relancée dans la course aux huitièmes de finale. Car ce succès propulse les troupes de Vahid Halilodzic à la deuxième place du groupe H, une poule dont les Fennecs devraient se sortir s’ils ne perdent pas contre la Russie jeudi à Curitiba.
En attendant, c’était à Porto Alegre que cela se passait dimanche. Dans une arène de Beira-Rio chauffée à blanc par un peuple algérien venu en masse, les Fennecs ont pressé très haut d’entrée de jeu et se sont procurés les meilleures occasions. Remplaçant contre la Belgique (1-2), Islam Slimani a été l’un des grands artisans de la victoire algérienne. Outre son but plein d’opportunisme inscrit d’un piqué après une course entre deux défenseurs adverses (1-0, 26e), l’avant-centre du Sporting Lisbonne avait déjà alerté le portier sud-coréen d’une tête qui a rasé le poteau (9e) et d’une reprise trop enlevée (21e). Son but est donc venu récompenser ses efforts et a été rapidement suivie d’une tête de Rafik Halliche catapultée dans les buts d’un Jung parti à l’aventure dans les airs (2-0, 28e), avant que le milieu de terrain du Club africain Abdelmoumene Djabou ne corse l’addition de près grâce à un service de l’inévitable Slimani, dans tous les bons coups dimanche soir (3-0, 38e).
La Corée sonne la révolte
Moins en verve au retour des vestiaires, l’Algérie a tout de même réussi à créer le danger dans le camp adverse et Yacine Brahimi, excellent tout au long de la rencontre, est venu tromper Jung suite à un raid réalisé en duo avec son coéquipier Sofiane Feghouli, toujours aussi précieux pour son équipe (4-1, 62e). C’était après la révolte sud-coréenne, une réaction que les troupes de Hong Myung-bo se devaient de montrer après leur première mi-temps catastrophique. La Corée du Sud a ainsi montré du caractère et donné du fil à retordre à des Algériens décidément pas à leur aise lorsqu’ils sont privés de ballons. Pour preuve, le premier quart d’heure de cette seconde période a été complètement à l’avantage de Sud-Coréens revanchards et récompensés par la réduction de l’écart tout en puissance et en vivacité de Son, l’ailier de Leverkusen (3-1, 50e).
À la suite du quatrième but algérien signé Brahimi, la Corée du Sud a joué par intermittence, alternant le bon et le moins bon mais parvenant à trouver le chemin des filets une deuxième fois par l’intermédiaire de son capitaine Koo, qui n’a eu qu’à pousser le ballon au fond de la cage d’un M’Bohli abandonné par sa défense, pas exempte de tout reproche sur ce petit cafouillage (4-2, 72e). Un but qui a eu le mérite de donner un peu d’espoirs à des Sud-Coréens qui se sont procurés des occasions en fin de match mais n’ont jamais réussir à revenir dans la partie. La faute à une première période exceptionnelle de la part de l’Algérie, qui s’est donnée le droit de disputer un match ultra-décisif face à la Russie jeudi à Curitiba. De son côté, la Corée du Sud est quasiment éliminée.