L’Algérie affronte lundi l’Allemagne en huitième de finale de la Coupe du monde à Porto Alegre (22h00). L’occasion pour les Fennecs de prendre une revanche sur la parodie de match qu’avait offert Allemands et Autrichiens dans ce qui reste tristement célèbre comme le match de la honte.
Si je croisais Rabah Madjer, par exemple, je lui présenterais mes excuses et je lui dirais que ce que nous avions fait à l’époque n’avait pas été correct. Par ces mots accordés au Parisien, Karl-Heinz Förster, défenseur de la RFA au Mondial espagnol en 1982, revient sur une des plus grandes mascarades de l’histoire du football. Défaits par l’Algérie lors du premier match (1-2), les Allemands n’avaient besoin que d’une victoire 1 à 0 face à l’Autriche dans la dernière rencontre de poules. Ils arrangeront ce score au préalable avec leurs adversaires, avant de se contenter de passes sans dangers pendant plus d’une heure.
Ce match est depuis resté en travers de la gorge de toute l’Algérie, l’éliminant de son premier Mondial d’une manière considérée comme antisportive. Trente-deux ans plus tard, les hommes de Vahid Halilhodzic sont opposés à l’Allemagne en huitième de finale de la Coupe du monde et tenteront de rééditer à nouveau l’exploit de Gijon pour tourner la page. Mais face à eux se dresse la puissante Nationalmannschaft, qui est loin d’avoir déjà gagné pour les anciens Fennecs. Il faut que les joueurs croient en leur chance de gagner et s’armer de hargne et de volonté, même s’il faut reconnaitre que les Allemands sont très forts, admet Rabah Madjer, attaquant de l’équipe d’Algérie en 1982.
Pas de calcul cette fois-ci
Vahid Halilhodzic se rappelle surtout du premier match qui a vu l’Algérie déjouer les pronostics en battant la RFA de Rummenigge, Hrubesch et consorts : En 1982, j’ai vu une magnifique victoire de l’Algérie contre l’Allemagne avec quelques joueurs de grand talent. L’histoire va-t-elle se répéter ? Surtout, la configuration de ce huitième de finale interdit tout calcul aux joueurs de Joachim Löw, donnés favoris mais capables de faiblesses passagères, à l’image des deux buts encaissés face au Ghana (2-2) en poule. En face, l’Algérie pourrait la pousser à puiser dans ses réserves pour s’extirper du piège tendu par les Fennecs, comme en 1982.
Thibaud Le Meneec