Trop attentiste pour son entrée en lice face à la Belgique (1-2), l’Algérie est attendue au tournant pour son deuxième match à la Coupe du monde contre la Corée du Sud, dimanche. Un nouveau faux pas est interdit pour les joueurs d’un Vahid Halilhodzic mis sous pression.
Sur le papier, la défaite initiale de l’Algérie face à la Belgique, outsider de ce Mondial, n’avait rien d’infamant. Mais c’est surtout la manière qui a déçu au pays. Menant au score rapidement, les Fennecs ont trop reculé, encaissant deux buts dans les vingt dernières minutes pour s’incliner (1-2). Une stratégie que même Vahid Halilhodzic n’a pas compris. Certains ont dit que j’ai demandé à l’équipe de ne pas attaquer, ce sont des connerise. Mon équipe joue un football offensif depuis trois ans, a balayé le sélectionneur algérien, au centre des critiques avant d’affronter la Corée du Sud dimanche.
Des choix forts sont attendus et devraient avoir lieu : cinq changements dans le onze de départ sont annoncés par la presse locale, avec les titularisations de Mandi, Mesbah, Brahimi, Djabou et Ghilas. Les joueurs doivent assumer leurs responsabilités et surtout ne pas chercher d’excuses. Je veux offrir au peuple algérien une victoire, a assuré Coach Vahid, alors que l’Algérie n’a plus gagné dans une phase finale de Coupe du monde depuis 1986. La tâche s’annonce compliquée contre une équipe coréenne qui est mieux que les Fennecs, n’en déplaise aux spécialistes en Algérie qui soutiennent le contraire, comme l’a asséné le technicien bosnien.
S’il l’a nié devant les médias, il aurait subi la pression de Mohamed Raouaroua, le président de la Fédération, après la triste prestation de ses joueurs lors du premier match. Raouaraoua, pas question d’être éliminé dès ce deuxième match, ce qui n’est pas arrivé lors des trois précédentes participations des Verts (1982, 1986 et 2010). On n’est pas là pour être humiliés. J’ai mis tous les moyens à ta disposition et tu n’as aucune excuse, aurait déclaré le dirigeant algérien à son entraîneur selon le Buteur. Alors qu’il sera remplacé par Christian Gourcuff à l’issue de la compétition, Halilhodzic connaît peut-être la période la plus délicate de son mandat à la tête de l’Algérie. Reste à espérer pour lui qu’il ne quittera pas son poste par la petite porte.