Mathieu Aeschmann, journaliste suisse couvrant la Coupe du monde pour Le Matin, évoque la rencontre entre la Nati et l’équipe de France, choc annoncé de ce groupe E ce vendredi.
Comment la Suisse aborde la rencontre contre l’équipe de France ?
L’équipe de Suisse s’est soulagée d’un immense poids en battant l’Équateur à l’ultime seconde. Elle savait pertinemment que c’était le match à ne pas manquer, ce qui explique certainement sa nervosité et l’immense déchet technique de son jeu. A priori, elle va aborder le match contre la France de façon nettement plus relâchée.
La Suisse est 6e au classement FIFA, la France 17e, Ottmar Hitzfeld se
voit-il dans la peau du favori ?
Non. Il a parlé aujourd’hui de duel à armes égales mais je pense qu’il considère la France favorite. Personne dans l’encadrement suisse ne prend le classement FIFA comme référence. Tout juste récompense-t-il la belle régularité de la Suisse (4 défaites sur les 33 derniers matches). Mais Ottmar Hitzfeld a parfaitement conscience que son équipe manque de succès références dans une grande compétition.
Xherdan Shaqiri a quelque peu déçu contre l’Equateur, est-ce inquiétant ?
Le dernier match entier joué par Xherdan Shaqiri avant l’Équateur remontait au 29 mars contre Hoffenheim. Cette saison, il s’est blessé trois fois à la même cuisse. Donc, sa performance en demi-teinte contre l’Équateur était au final assez prévisible. Est-elle inquiétante? Non, s’il utilise ce match pour monter en puissance. Oui, s’il n’a pas encore le coffre pour répéter de tels efforts.
Sera-t-il le principal danger pour l’équipe de France ce vendredi ?
Oui. En pleine forme, il est l’arme offensive no 1 de la Suisse. Voire, il faudrait dire: le flanc droit qu’il forme avec Lichtsteiner est la principale force de l’équipe suisse. Sans lui, l’animation offensive n’est plus la même.