La Coupe du monde débute le 12 juin prochain, et entretemps, Sport.fr vous fait découvrir chacune des 32 équipes de la compétition. Absente il y a quatre ans, l’Equateur disputera sa troisième phase finale. Malgré un groupe inexpérimenté et encore orphelin de son meilleur buteur Chucho Benitez, la Tri veut jouer les trouble-fêtes.
Objectif : encore mieux qu’en 2006 ?
Quatrième de la zone Amsud, devant l’Uruguay, et qualifiée directement pour sa troisième Coupe du monde, l’Equateur débarque sans pression sur le sol de son voisin brésilien. Huit ans après avoir atteint à la surprise générale les 8e de finale en Allemagne, la Tri se voit bien surprendre son monde à nouveau. Atteindre la deuxième phase est l’objectif du groupe de Reinaldo Rueda, nous assure Diego Melo, qui commente les matches de l’Equateur pour la radio La Red, et confiant malgré l’inexpérience d’une majeure partie de l’effectif. On vise à faire encore mieux qu’en 2006. La préparation de l’équipe (qui a accroché les Pays-Bas et l’Angleterre, ndlr) a prouvé les progrès de plusieurs joueurs et nous pouvons atteindre le cinquième match de la compétition. Soit ni plus ni moins qu’un quart de finale.
La star : Valencia à tout vitesse
Capitaine de cette sélection, Antonio Valencia est également son joueur le plus connu et son principal danger. Joueur le plus rapide au monde balle au pied (35,1 km/h), l’ailier de Manchester United a construit son leadership au fil des années en équipe nationale, explique le journaliste équatorien. Pour lui, Valencia est le meilleur joueur de cette équipe et génère le respect de ses adversaires. Pas vraiment de Raheem Sterling, dont l’attentat lors du match amical entre l’Angleterre et l’Equateur mercredi a déclenché la colère de Valencia, expulsé pour s’en être pris au joueur de Liverpool. Mais s’il parvient à garder son calme, celui qui n’a inscrit que 8 buts en 71 sélections risque de donner des maux de tête à ses adversaires par sa vitesse et sa technique, moins par ses qualités de finisseur.
Style : les ailes de l’espoir
Pour Diego Melo, l’Equateur ne devrait pas déroger à son schéma tactique au Brésil : un 4-4-2 à plat, composé de joueurs dont l’identité n’est dévoilée que quelques heures avant le match par Rueda à son groupe. Une incertitude demeure concernant la condition physique de Segundo Castillo, titulaire indiscutable au milieu de terrain mais touché au genou droit durant la préparation. Le point fort de l’Equateur, ce sont ses ailiers, prévient le journaliste équatorien, misant gros sur Valencia et Jefferson Montero, son pendant à gauche. Ce sont des joueurs très rapides et techniques, qui déséquilibrent les défenses et font beaucoup de passes décisives. En attaque, Enner Valencia, meilleur buteur du championnat mexicain, s’est imposé comme complice de Felipe Caicedo suite au drame ayant touché la sélection : Christian Benitez, son meilleur attaquant, a succombé à une infection à l’abdomen en juillet dernier. Une disparition qui a marqué la Tri, désireuse de briller au Brésil pour honorer la mémoire de Chucho.
F.S