Auteur d’une saison exceptionnelle sous les couleurs de l’Atletico Madrid, Diego Costa a manqué son pari de réussir une belle Coupe du monde avec la Roja. Déjà controversée, sa décision de jouer pour l’Espagne va d’autant plus alimenter les débats après l’élimination des champions du monde en titre.
Du rire aux larmes, il n’y a qu’un pas. Et cela n’a jamais été aussi vrai que dans le football, où les événements se succèdent à vitesse grand V. Il y a un mois, Diego Costa était sacré champion d’Espagne avec l’Atletico Madrid et sortait d’une saison exceptionnelle marquée par 36 buts en 49 matchs. Aujourd’hui, le Brésilien de naissance fait partie de la sélection espagnole éliminée d’une grande compétition pour la première fois depuis huit ans. Une compétition dont elle était le tenant du titre et une équipe que Diego Costa a choisi de rejoindre malgré un passeport auriverde et deux sélections amicales sous les couleurs de la Seleçao.
En octobre dernier, ce choix d’opter pour la tunique espagnole avait déjà fait couler beaucoup d’encre. Né à Lagarto, non loin de Salvador de Bahia, Diego Costa avait décidé d’ajouter la ligne international espagnol à sa carte de visite, s’appuyant sur la promesse officieuse de Vicente Del Bosque de l’emmener au Mondial avec la Roja. Chose promise, chose due. Du haut de ses trois sélections, l’avant-centre de l’Atletico Madrid s’est envolé de l’autre côté de l’Atlantique avec l’équipe d’Espagne. Une décision qui s’est avérée infructueuse collectivement comme individuellement puisque le troisième meilleur buteur de Liga a coulé avec ses coéquipiers, ne pouvant éviter une débâcle contre laquelle il n’a rien pu faire.
Car Diego Costa n’a pas été d’une grande utilité durant les deux matchs que l’Espagne a disputés dans ce Mondial. Alors qu’on s’attendait à voir une Roja plus portée vers l’avant et bénéficiant de plus de profondeur grâce à la mobilité et aux appels du Colchonero, il n’en a rien été et Diego Costa a traversé la compétition comme un fantôme, errant sur le front de l’attaque espagnole sans jamais offrir de véritable solution. S’il a provoqué le penalty face aux Pays-Bas, il n’a pas été en mesure de peser sur la défense batave comme sur l’arrière-garde chilienne, sur lesquelles il s’est trop souvent cassé les dents. Diego Costa n’a pas réussi à être l’alternative idéale au faux numéro 9 Cesc Fàbregas et se lance désormais dans un défi périlleux : prouver que son choix de défendre le drapeau espagnol était le bon alors que l’équipe est au plus bas et qu’elle va subir de profonds changements. Sans doute pas le bon choix, finalement.