Buteur contre la Suisse en 8e de finale (1-0), Angel Di Maria est devenu un joueur-clé du dispositif tactique argentin. Au sein d’une équipe qui brille par son inefficacité, le Madrilène surnage et s’est hissé au niveau de Lionel Messi pour porter l’Albiceleste à bouts de bras.
Décevante depuis le début du Mondial, l’Argentine s’est reposée sur le génie de Lionel Messi pour remporter les matches dans les dernières minutes, comme face à l’Iran (1-0). Une situation qui faisait dire à Alejandro Sabella, le sélectionneur, que son équipe était Pulga-dépendante, avant le huitième de finale contre la Suisse. Et puis, face à la Nati, un autre homme a un peu plus brillé que d’habitude, en inscrivant le seul but de la rencontre à la 118e minute d’un geste étonnamment maîtrisé au regard des forces déjà jetées dans la bataille.
Avec ce coup de grâce, Angel Di Maria est désormais reconnu comme un des maillons les plus forts de l’équipe. Jusqu’à cette réalisation, le joueur du Real Madrid avait effectué un match encore une fois très correct, se montrant plus dangereux que Higuain et Lavezzi, en déça de leur niveau habituel. Messi bloqué par la vigilante défense suisse, Di Maria a pu faire étalage de ses qualités de vitesse pour inquiéter Ricardo Rodriguez sur le flanc droit argentin et, surtout, le gardien Diego Benaglio.
Ce n’est pas le mien
Ce but est celui de Messi, ce n’est pas le mien. Seul lui peut se créer une telle occasion, déclarait le Madrilène à la fin de la rencontre. Depuis le début de l’aventure brésilienne des hommes de Sabella, Di Maria n’est pourtant pas loin du niveau de jeu de Lionel Messi, certes plus prolifique quand l’ancien joueur du Benfica Lisbonne préfère se mettre au service du collectif.
Contre la Belgique, Angel Di Maria devrait faire face à Jan Vertonghen et obliger la charnière Van Buyten-Kompany à se déporter sur sa gauche. Et laisser des espaces pour Messi, Higuain et Lavezzi qui pourraient confirmer, enfin, l’effrayant potentiel offensif de la sélection. Si ils y parviennent, il y a fort à parier qu’elle devra remercier son ailier altruiste qui, de temps à autre, rappelle qu’il est un des piliers de l’Argentine, et une des raisons de croire à la victoire finale de l’Albiceleste.
Thibaud Le Meneec