Privés de Kevin Strootman ou encore Rafael van der Vaart, les Pays-Bas font leur entrée en lice dans cette Coupe du monde face à l’Espagne vendredi soir (21h) avec une équipe rajeunie. Surtout derrière, où les troupes de Louis van Gaal n’ont guère l’expérience des grands rendez-vous.
Robin van Persie, Arjen Robben, Wesley Sneijder, Klaas-Jan Huntelaar… Le moins que l’on puisse dire, c’est que le football hollandais regorge encore et toujours de talents. Malheureusement pour Louis van Gaal, son équipe semble souffrir du syndrome argentin : une attaque de feu mais une défense peu rassurante au vu des noms alignés sur la feuille de match. À l’origine de ce constat, les 24 ans de moyenne d’âge affichés par l’arrière-garde batave pour cette Coupe du monde, un chiffre qui interroge sur l’inexpérience dont font preuve Bruno Martins Indi, Daley Blind et autres Terence Kongolo à l’orée du Mondial brésilien. Pourtant, les Pays-Bas n’ont encaissé que petits cinq buts lors des éliminatoires. La question se pose donc : la jeune Hollande de Louis van Gaal a-t-elle les épaules pour un tel rendez-vous ?
Les premiers éléments de réponse nous parviendront après son entrée en lice face à l’Espagne, un sacré morceau pour démarrer un tournoi qui sera pour la très grande majorité des défenseurs bataves la première compétition internationale. Pour pallier la jeunesse de ses troupes, Louis van Gaal a mis en place un dispositif axé sur le collectif plus que sur les individualités. Journaliste à l’hebdomadaire NUsport, Remco Regterschot nous avait expliqué le système tactique hollandais : Van Gaal a changé le système en 5-3-2 (ou 3-5-2 en phase offensive) avec Van Persie et Robben en attaque et Sneijder en soutien, le reste de l’équipe travaillant collectivement à la récupération derrière ces trois joueurs. Une formation qui tranche avec le mythique 4-3-3 hollandais et qui permet de compenser les éventuels errements défensifs de sa jeune garde, disciplinée mais trop peu expérimentée.
Alors que le reste de l’équipe évolue à l’étranger depuis de nombreuses années, l’arrière-garde des Pays-Bas continue sa progression à la maison. L’Ajax et Feyenoord se partagent la propriété de ces jeunes espoirs, appelés à être les dignes héritiers des illustres Frank Rijkaard, Ronald de Boer ou encore Jaap Stam. Souvent cadres dans leur club formateur, ils restent néanmoins une énigme au niveau international. Le talentueux arrière gauche Daley Blind (24 ans), le roc Bruno Martins Indi (22 ans) ou le solide latéral droit Daryl Janmaat (24 ans) ont déjà tout prouvé en Eredivisie et pourraient s’envoler vers d’autres horizons dès la fermeture du Mondial. En attendant, ils devront montrer aux observateurs qu’ils ne sont pas simplement là pour assiste les stars du secteur offensif et qu’ils méritent, du haut de leur vingtaine d’années, de prendre part à la plus grande des compétitions.