Brésiliens et Néerlandais vont se disputer ce samedi la troisième place de la Coupe du monde à Brasilia. Un match donc l’utilité fait souvent débat, notamment pour Louis Van Gaal.
Le match pour la troisième place va opposer samedi le Brésil et les Pays-Bas. Un match dont l’importance divise toujours. Car si le finaliste d’une telle compétition est souvent rapidement oublié, le troisième l’est encore plus. Les joueurs sont-ils réellement motivés pour ce genre de rencontre ? Une première réponse vient en général du sélctionneur qui fait souvent jouer ceux qui n’ont pas eu la chance de fouler la pelouse pendant le reste de la compétition. Pas la meilleure équipe possible donc pour un match que personne n’a vraiment envie de disputer après être passé près de rejoindre la finale.
Après la défaite de ses joueurs aux tirs au but contre l’Argentine, Louis Van Gaal a d’ailleurs clairement énoncé son point de vu sur cette rencontre : Je ne pense pas que ce match devrait se jouer. D’abord, ce n’est pas fair-play parce qu’on a un jour de récupération de moins que le Brésil. Ensuite, parce qu’il n’y a rien de pire que de perdre deux fois de suite après avoir fait un tournoi fantastique. Je l’avais déjà dit il y a 10 ans : on ne devrait pas jouer pour cette troisième place. Ça ne consolera pas du fait de ne pas être champion.
Le Brésil doit cette victoire à son peuple
Luiz Felipe Scolari ne partage pas l’avis de son homologue néerlandais. Après l’humiliation subie contre l’Allemagne (1-7), le technicien brésilien avait d’ailleurs immédiatement déclaré qu’il restait un match à jouer dans ce Mondial pour ses hommes : Nous allons tout faire pour gagner le match pour la troisième place. Notre tâche n’est pas encore achevée. Car une victoire pour terminer le tournoi mettrait un peu de baume au cœur à la population brésilienne, tellement touchée après l’élimination en demi-finale. Si les Pays-Bas, ou en tout cas Louis Van Gaal, ne sont pas vraiment motivés pour ce match, les Brésiliens n’auront eux pas le droit à l’erreur et voudront se racheter auprès de leurs supporters. Même si encore une fois, une victoire n’effacerait pas l’immense déception de la demi-finale.
Guillaume Nibert