Allemagne – Argentine : Les notes des Argentins

L’Argentine s’est inclinée face à l’Allemagne en finale de la Coupe du monde du Mondial brésilien (0-1 ap). Si Mascherano a été impérial en milieu défensif, Messi et Higuain ont grandement déçu. Les autres joueurs n’ont pas su être suffisamment efficaces pour l’emporter au Maracana.

Romero : 6 Vigilant, il a tenu son rang sur la lancée de sa belle prestation contre les Pays-Bas. Surtout, il a dévié toutes les frappes de Schürrle en première période. Ses interventions ont rassuré la défense et ont permis d’espérer une bien plus belle issue pour l’Albiceleste. Sa sortie ratée sur Götze coûte la Coupe du monde à l’Argentine (112e).

Zabaleta : 6 L’Argentine a tenu grâce, en partie, à ses latéraux. Pablo Zabaleta a livré une bonne prestation, jouant juste avec Demichelis, Biglia, Mascherano et Perez. Son match aurait pu être totalement réussi s’il n’avait pas manqué son marquage sur Schürrle, passeur décisif pour Mario Götze (112e).

Demichelis : 6 Il n’a pas été le moins bon Argentin pendant cette finale. Intervenant à bon escient, il a su éviter le danger immédiat pour Romero. Pourtant, il n’a pas été irréprochable, mal à l’aise techniquement et imprécis. Auteur d’un mauvais marquage sur le but de l’Allemagne.

Garay : 7 Encore une fois, il a été le patron de la défense albiceleste. Rigoureux, bien placé, le défenseur du Benfica a longtemps découragé Miroslav Klose et Thomas Müller sur leurs tentatives. Il a de plus été propre dans ses interventions. Parfois débordée, la défense argentine a été sauvée par Garay à de nombreuses reprises et peut le remercier d’avoir tenu bon pendant six matches.

Rojo : 6 En délicatesse au début du match, Marcos Rojo s’est progressivement révélé utile sur le côté gauche, au point d’adresser un service parfait pour Palacio, incapable de convertir cette offrande avec son lob manqué (97e). Vif, percutant, Rojo a posé des problèmes à Philipp Lahm.

Biglia : 6 Moins en verve que Javier Mascherano, Lucas Biglia s’est montré aussi agressif que son compère sans récolter la même réussite dans sa gêne des attaques allemandes. Ses relances n’ont pas suffisamment déstabilisé le milieu de terrain de l’Allemagne.

Mascherano : 8 Le meilleur Argentin sur le terrain. Placé devant la défense Albiceleste, Javier Mascherano a abattu une quantité impressionnante de travail. Il a écope d’un carton jaune pour un excès d’engagement, mais sa dépense physique a permis à l’Argentine jusqu’à la 112e minute.

Perez : 6 Sur le côté droit, il n’a pas eu le rendement espéré, alors qu’il avait réalisé un bon Mondial jusqu’à présent. Parfois pressant sur Höwedes, il a souvent été pris de vitesse alors que ce flanc était présenté comme le point faible de la Mannschaft. Malheureux dans ses choix, il a été remplacé par Gago (97e) , qui s’est distingué par son incapacité à peser sur le jeu et faire la différence alors que les adversaires étaient émoussés physiquement.

Messi : 5 Une grosse déception. Au début du match, Lionel Messi semblait retrouvé, incisif, débordant d’énergie et capable de devancer Hummels, comme il l’a fait à deux reprises. Ensuite, absent du pressing, il est peu à peu retombé dans ses travers. Il aurait pu devenir le véritable héros de la finale s’il avait converti ce tir croisé au retour des vestiaires (48e). Sa prestation, brouillonne, n’a pas servi à justifier son titre, quelque peu usurpé, de meilleur joueur du Mondial.

Lavezzi : 7 Ezequiel Lavezzi n’a joué qu’une période, mais il a fructifié tous les ballons dont il disposait, se projetant rapidement vers l’avant, alliant rapidité et précision technique. Le choix de son remplacement par Agüero (46e, 5) en seconde période n’a pas apporté le supplément d’explosivité attendu et Sabella pourra se mordre les doigts d’avoir sorti un de ses meilleurs éléments face à une défense qui lui réussissait. Sur le côté gauche, Sergio Agüero a souffert face à Philipp Lahm et s’est globalement montré décevant

Higuain : 4 Si l’Argentine devait retenir un joueur qui aurait pu devenir héroïque et faire oublier un Mondial en demi-teinte, c’est bien Gonzalo Higuain. Auteur d’un but refusé pour une position de hors-jeu (30e), Higuain a surtout manqué une occasion cruciale face à Neuer (21e). Heurté par celui-ci en début de seconde période, Higuain aurait pu espérer bien mieux sur cette collision. Ses autres choix ont été contestables. Remplacé par Rodrigo Palacio (78e) , qui a semblé emprunté, et qui a surtout raté le lob qui aurait pu sacrer l’Argentine (97e).

Thibaud Le Meneec