Arrêté le 27 mai avec six autres dirigeants de la FIFA à Zurich, Jeffrey Webb a été extradé aux États-Unis. Accusé de corruption, il a plaidé non coupable devant un tribunal de New York. En échange de 10 millions de dollars, il a été laissé en liberté. Mais comment cet ancien vice-président de la FIFA et ex-président de la CONCACAF (Confédération réunissant les Amériques du nord et centrale et les Caraïbes) a-t-il réussi à réunir une telle somme ?
La justice américaine rend public l’inventaire des biens de Jeffrey Webb qui ont servi à payer sa caution de dix millions de dollars. Dix fois le montant demandé à un certain Dominique Strauss-Kahn en 2011. Pour arriver au total de dix millions de dollars, Jeffrey Webb a dû se séparer de dix propriétés (deux appartiennent à Webb, deux à son épouse, deux au couple, et quatre à des proches), trois voitures (une Range Rover 2014 appartenant à sa femme médecin Kendra Gamble-Webb, une Ferrari 2015 également au nom de sa femme et une Mercedes 2003 lui appartenant), onze montres de luxe (dont quatre Rolex, une Cartier, une Breitling, une Hublot et deux Luminor) et des bijoux de sa femme (son alliance en diamants et d’autres bijoux dont un bracelet de diamants, un collier de perles et diamants, deux montres de luxe et des boucles d’oreille) ! Cette dernière a aussi dû abandonner le montant d’un plan épargne-retraite.
Webb, 50 ans, est également assigné à résidence dans un logement qui doit se trouver à une trentaine de kilomètres du tribunal fédéral de Brooklyn à New York. Il doit porter un appareil de surveillance électronique dont le coût est à sa charge. L’ex-dirigeant, le seul des sept responsables de la FIFA à avoir accepté l’extradition, et son épouse ont aussi remis leurs passeports aux autorités. Webb a la double nationalité britannique et des îles Caïmans.