Karim Benzema a assuré devant la juge avoir voulu venir en aide à Mathieu Valbuena dans l’affaire de chantage à la sextape. Il a aussi exprimé des regrets sur sa discussion téléphonique avec Karim Zenati.
Alors qu’une interview de Karim Benzema sera diffusée mercredi soir au journal de 20 heures de TF1, nos confrères du Monde ont dévoilé l’intégralité de l’entretien entre l’attaquant de l’équipe de France et la Juge d’instruction, qui l’a ensuite placé en examen. Sommé de s’expliquer sur son implication dans cette affaire de chantage, Benzema assure avoir voulu aider Mathieu Valbuena. Je pense que c’est un gros malentendu, tout ça. Au départ, je voulais le mettre au courant d’une histoire qu’il y avait sur lui et l’aider. Parce qu’on m’a déjà fait ça, le même style de fait. C’est quelqu’un qui joue avec moi en équipe de France, c’est un pote. Je voulais le mettre au courant de cette histoire et discuter avec lui pour lui faire part que moi aussi ça m’était arrivé et voir ce qu’il en pensait, a-t-il assuré.
Sur la manière dont il a été mis au courant de l’existence de cette sextape, Karim Benzema évoque une personne qui serait venu l’aborder lors d’un déjeuner. J’étais à Madrid. J’étais à un déjeuner avec Karim Zenati. Une personne est venue me remettre un coussin Louis Vuitton et m’a parlé d’une vidéo sur Mathieu Valbuena, a-t-il déclaré, avant de revenir sur sa conversation avec le joueur de l’Olympique Lyonnais à Clairefontaine. Quand j’ai commencé à lui dire qu’il y avait une vidéo, que j’étais pour lui et que je pouvais l’aider (ça m’est déjà arrivé et je lui ai dit), il m’a posé des questions sur ce genre de choses-là. Je lui ai dit que tout dépendait de lui et que c’était à lui de décider. Il m’a parlé de buzz, car on est des personnes connues. Je lui ai dit que les histoires de buzz, ce n’était pas mon problème et qu’il devait faire ce qu’il voulait. Je lui ai dit qu’il y avait quelqu’un qui pouvait voir avec lui et essayer de l’aider aussi. C’est M. Zenati.
Sur ses propos tenus au téléphone avec Karim Zenati après le rassemblement de l’équipe de France, Karim Benzema évoque des regrets devant la juge : Après, comme j’ai parlé au téléphone, c’est pas bon. C’est quelqu’un que j’apprécie. Ce n’était que de l’aide, je n’avais rien d’autre derrière la tête, de chantage ou d’argent. De l’argent, j’en ai. Je n’en ai pas besoin. Karim non plus. Je lui en donne de l’argent, il est employé dans ma société. Après, au téléphone, on a abusé, je m’en veux de parler de cette manière, parce que c’est pas bien. Avant de conclure : Je suis vraiment déçu de l’ampleur de cette histoire, parce que chantage, des trucs comme ça, franchement c’est grave. Même pour mon ami Karim Zenati. J’ai tout fait pour qu’il sorte de prison, pour qu’il ait une meilleure voie, il travaille pour moi. Et là, me retrouver avec une histoire comme ça, avec un joueur de mon équipe que j’aime bien, je suis déçu. Quand j’en ai parlé au téléphone, on rigolait, on n’a pas pris l’ampleur du truc, ça me retombe dessus une nouvelle fois. Franchement, ça me fait chier pour mon ami. Franchement, j’ai la haine.
Benzema attaque Le Monde
L’avocat de Karim Benzema Alain Jakubowicz a annoncé mercredi matin sur les ondes de RTL que son client allait porter plainte contre Le Monde : Les bras m’en tombent ! Je n’ai jamais vu ça, c’est stupéfiant. Est-ce que vous réalisez qu’un procès-verbal intégral et les questions du juge sont dans le journal ?. Me Jakubowicz dénonce un acharnement dont est victime son client.