Blatter : Je pardonne, mais je n’oublie pas

Sepp Blatter ne va pas faire le dos rond. Tout juste après sa réélection, le président de la FIFA s’en est pris à ses adversaires devant la télévision suisse.

Fraîchement élu pour un cinquième mandat à la tête de la FIFA, Sepp Blatter a profité d’une interview à la télévision suisse RTS pour régler ses comptes. D’abord avec la justice américaine. Il y a des signes qui ne trompent pas : les Américains étaient candidats à la Coupe du monde de 2022 et ils ont perdu (…) Si les Américains ont à faire avec des délits d’argent ou de droit commun qui concernent des citoyens nord ou sud-américains, qu’ils les arrêtent là-bas, mais pas à Zurich alors qu’il y a un congrès, s’est agacé Blatter, avant de soumettre une hypothès quant au soutien des Américains envers le prince Ali : N’oublions pas qu’ils sont le sponsor numéro un du Royaume hachémite, donc de mon adversaire (le prince Ali, ndlr.), cette affaire ne sent pas bon.

Michel Platini et l’UEFA en prennent aussi pour leur grade. Pour rappel, le Français avait demandé à ce que Sepp Blatter démissionne de son poste avant les élections. Des paroles que le boss de la FIFA n’a pas oublié : Ce sont des choses qu’on ne fait pas. C’est lamentable. Je pardonne à tout le monde mais je n’oublie pas. Les prochaines réunions entre l’instance dirigeante du football mondial et l’instance dirigeante du football européen promettent d’être tendues…

Blatter a néanmoins expliqué pourquoi il n’avait pas démissionné de son poste. Démissionner ça voudrait dire que je suis fautif, or je lutte depuis quatre ans contre toute corruption, a expliqué le Suisse. Des explications qui ne devraient calmer les médias européens. Mais pas sûr que cela ne dérange vraiment le principal intéressé.