En marge de la crise à l’Olympique de Marseille entre ses supporters et la direction du club, le maire de Marseille, qui souhaite céder l’Orange Vélodrome, dit avoir identifié un acheteur : l’OM. Mais le club est-il preneur ?
Le maire socialiste de Marseille, Benoît Payan, a précisé samedi dernier qu’il ne vendrait le stade Vélodrome qu’à l’emblématique club de la ville et à personne d’autre. Pas nécessairement la meilleure stratégie pour négocier… « Mon acquéreur est identifié. Ce sera l’Olympique de Marseille, quand les choses iront mieux. Je ne vais pas vendre le stade à Qatar Airways ou à Panzani. Le stade ne peut appartenir qu’à la ville, à la métropole ou à l’Olympique de Marseille », a clarifié Benoît Payan lors d’un entretien dans La Provence.
Il avait annoncé début février son intention de vendre l’équipement qui, selon lui, coûte trop d’argent aux contribuables marseillais alors que la ville se trouve dans une situation financière catastrophique, avec plus d’un milliard et demi d’euros de dettes (voir La Lettre du Sport n°1073). Il glisse au passage dans le quotidien régional qu’il rencontrera « dans les jours qui viennent » Emmanuel Macron à ce sujet. « Six millions par an dépensés maladroitement. Je ne peux pas faire porter sur leurs impôts une mauvaise négociation », a ajouté l’élu.
Pression sur le président de l’OM
Sur le club, en conflit ouvert avec ses supporteurs, le maire demande à son président, Jacques-Henri Eyraud « d’arrêter de mettre de l’huile sur le feu », de « s’exprimer » et de « prendre ses responsabilités ». Les six groupes de supporteurs demandent son départ car pour eux « la rupture est claire et définitive » avec lui.