Claude Puel, entraîneur de l’ASSE, est revenu sur le sauvetage du football français par Canal+. Pour rappel, la Ligue 1 sera bientôt diffusée intégralement sur les chaînes du groupe Canal.
« C’est un premier pas en termes de visibilité. C’est important de montrer notre football, de garder nos supporters. On critique beaucoup, on s’auto-critique énormément, mais par rapport aux possibilités financières d’autres pays on est en retrait. On est le premier producteur au monde de joueurs, je ne sais pas si on a dépassé le Brésil. C’est un football vivant, de temps en temps un laboratoire. On n’a pas à rougir de ça. On le voit avec l’équipe de France aussi qui performe… Il faut analyser et savoir si l’on peut jouer dans la même cours que les autres. Ce n’est pas le cas hormis des équipes comme Paris voire Lyon. Il faut re-situer notre championnat. Il est dynamique, incertain parce qu’il manque un peu de maturité, mais on voit beaucoup de talents. Ce championnat intéresse parce qu’il est différent », a indiqué le manager des Verts.
Et d’ajouter : « Financièrement ? On ne peut pas dire qu’on s’y retrouve quand on sait ce que représente le support télévisuel pour certains clubs. Il y a un support, c’est important. Mais ce n’est pas gagnant-gagnant. Un mal pour un bien ? Pour la suite, oui. Mais pas sur le court terme. Il y a des contrats, une politique qu’on ne peut pas évacuer comme ça. La DNCG ne pourra pas pratiquer de la même manière que les années précédentes. Il faudra avoir des discussions, accepter des manques… Avoir une politique mieux calibrée oui, bien sûr, pour la suite. Mais les clubs sont engagés. On n’a pas pu faire de mercato, d’autres se sont renforcés en prévision des droits TV qu’ils ne touchent plus. Certains pourront y faire face, d’autres non. Il faudra les aider d’une certaine manière. C’est complexe mais les clubs ne sont pas tirés d’affaire. »