Revirement surprise dans le dossier de reprise de l’AS Saint-Etienne. Le fonds d’investissement PEAK6 ne sera pas le repreneur de l’ASSE. Alors que tout semblait ficelé entre les parties, les dirigeants de l’ASSE ont stoppé les négociations.
A un mois de la reprise de l’entraînement pour le groupe professionnel, c’est la confusion autour de la situation de l’AS Saint-Etienne. Invité sur Infosport, Bernard Caïazzo s’est d’abord montré étonné de l’information d’une fin brutale du processus de vente : « J’ai eu un contact avec la banque Lazard après avoir pris connaissance de cette dépêche. On m’a indiqué que, pour l’heure, rien ne laissait penser que l’on s’orientait vers cette issue. » Quelques heures plus tard, changement de discours. On apprenait effectivement que le groupe américain PEAK6 ne serait pas le repreneur du club stéphanois. Il semblerait que les dirigeants de PEAK6 souhaitaient engager un entraîneur à la place de Jean-Louis Gasset alors que les dirigeants actuels souhaitent le voir poursuivre sa mission. Mais surtout, les sommes avancées avant l’ouverture de la négociation exclusive (notamment une cession opérée sur la base d’une valorisation de 80 M€, ndlr), auraient été réduites de moitié au fil des discussions. Les Américains auraient négocié à la baisse après un audit. « Les investissements prévus par PEAK6 dans le club ne correspondent pas aux engagements pris de faire de l’ASSE un club pérenne et ambitieux », a communiqué le club stéphanois.
Désaccord sur le départ de Gasset… ou sur le montant du rachat ?
Bernard Caïazzo et Roland Romeyer ont donc décidé de ne pas donner suite. « Nous avons le sentiment, avec Roland Romeyer, que les investissements de PEAK6 ne sont pas conformes à ce qui était prévu et, surtout, qu’ils ne correspondent pas à l’ambition que nous avons pour l’AS Saint-Etienne », a souligné auprès de L’Equipe Bernard Caïazzo. « Pour nous, il y a un vrai problème de bonne foi. »
Reste à savoir si les deux actionnaires majoritaires se tourneront vers d’autres investisseurs qui s’étaient manifestés avant que PEAK6 soit désigné comme le premier choix. « Je suis un entrepreneur, je sais prendre des risques », a dit le président du Conseil de surveillance. « La vente peut se faire rapidement ou dans un an dans la mesure où, compte tenu de sa solidité financière, l’ASSE n’est pas dans l’obligation de vendre. Notre ambition est d’augmenter la puissance financière. Cela passe par une vente ou un endettement. » Pour la première possibilité, cela semble compromis…